Alors au bord de la faillite, le studio Daiei s'associe au tout début des années 70 avec la Nikkatsu afin de produire une poignée de films, dont cette nouvelle aventure de la tortue volante, financée en partie par le parc Sea World, ce qui explique son importance (omniprésence ?) dans le film.
Soucieuse d'amasser des pépètes pour pas grand chose, la production ne se foule donc pas pour ce nouvel opus, d'un intérêt proche du néant, tant il n'apporte absolument rien à la saga. Fauché et dénué de la moindre innovation, Gamera contre Zigra déroule le cahier des charges habituel sans rien en modifier, si bien que l'on a une fois de plus la désagréable sensation de revoir inlassablement le même film.
Long à démarrer, donnant bien trop d'importance à des mômes insupportables et inutiles, d'une mollesse sidérante quand il se décide enfin à jouer la carte de l'action, Gamera contre Zigra touche le fond, et s'avère un triste spectacle infantile et plombant, s'achevant une fois encore sur une morale bien pensante et hypocrite. La Daiei ne s'en relèvera d'ailleurs pas et déposera le bilan à la fin de l'année 1971.