Une petite frappe se fait engager par une légende du gangstérisme londonien. Son patron est à la fois son modèle, sa référence, son idole, son héros, jusqu’à ce qu’il devienne l’objet de sa personnification, de son obsession, de ses cauchemars, de sa jalousie, professionnelle comme féminine, qui vire bientôt en violence psychotique et en ambition diabolique et démesurée. Au-delà du film noir et du thriller violent, on a surtout un drame psychologique décrivant le tourbillon de folie progressive d’un dément qui parvient à devenir calife à la place du calife, et qui prend donc le risque, pour lui comme pour son entourage, d’incarner une obsession sans être capable d’en assumer le rôle.
Une performance fantastique de machiavélisme et de sadisme psychotique, tant pour Malcolm Mac Dowell que pour Paul Bettany jouant le même personnage plus jeune, nous faisant ainsi découvrir il y a 15 ans ce nouveau talent.