La Nikkastsu se lance dans le Kaiju et nous offre un monument de kitch attendrissant et d'humour involontaire avec ce film paradoxalement assez soigné dans sa mise en scène et opulente dans son travail de décors et de maquettes. La faute à un scénar basique repompant gaillardement la trame de Gorgo de Lourié et y ajoutant bons sentiments dégoulinants, colonialisme tranquille, sexisme débonnaire et blackfaces à gogo. Mais c'est surtout ses créatures, mi pingouins, mi ptérodactyles atrophiés comptant parmi les plus ridicules du genre et bougeant d'une façon aussi pataude que rigide qui finissent de convaincre le spectateur et les producteurs qu'il valait mieux rester dans le Roman-Porno.