Ang Lee toujours à la croisée des cultures, terriblement juste et efficace quand il sait rester simple.
Tout est dans la retenue. Et c’est ça qui rend le film sympathique.
Le thème de l’homosexualité n’est pas traité de manière lourde et stéréotypée. Pourtant, le mensonge qui est le moteur du film est bien présent. La légèreté avec laquelle le sujet est abordé, le range finalement dans la normalité des ennuis quotidiens. La fin va dans ce sens : ce que craignait le personnage principal ne se réalise pas ; mieux, Ang Lee échappe à la grosse scène de dénouement où tout se dit. La malice du père est passée par là, et il accepte son… “bru” sans peine, et dans le secret. Il construit ainsi une connivence solide avec l’ami de son fils, quelque chose qui fait croire que c’est bien une réelle acceptation plutôt qu’une posture polie qu’il aurait pu prendre dans une scène de dénouement où tout le monde montre une tolérance feinte ou non. Tout repose sur cinq personnages. Le vaudeville n’est pas loin. On échappe à la lourdeur d’un récit intimiste si l’histoire s’était concentrée sur le fils.
Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers
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