Avant de lui faire vivre une mortelle randonnée, Claude Miller avait mis Michel Serrault en garde à vue en compagnie de Lino Ventura et Guy Marchand. Un film en huis clos se déroulant principalement dans un commissariat, en dehors de courts flashbacks.
Le film repose en grande partie sur les dialogues signés par un Michel Audiard beaucoup plus sérieux qu'à son habitude (un peu moins de punchlines et un contexte qui ne permet pas trop cela non plus). Des dialogues où l'on ressent une tension de plus en plus flagrante à mesure que la garde à vue se prolonge, qu'elle vienne de l'inspecteur Marchand ou du suspect Serrault.
A cela se rajoute le témoignage troublant d'une Romy Schneider qui trouvait un de ses derniers rôles marquants et une résolution incroyable. Des coups de théâtre qui fonctionnent et perdent le spectateur tout comme le personnage de Ventura. Claude Miller perd tout le monde dans un dernier élan, montrant toute l'imprévisibilité du métrage.
En sachant qu'il existe une autre adaptation du roman Brainwash (John Wainwright, 1979) réalisée par Stephen Hopkins (2002), avec Gene Hackman, Morgan Freeman, Monica Bellucci et Thomas Jane en lieu et place de Serrault, Ventura, Schneider et Marchand.