Garde à vue par molliecchart
Si ya Audiard, ya huis-clos. Le mystère est entretenu jusqu'au bout et la balle est restée au centre, dans ce bureau du commissariat!
L'un est aussi coupable que l'autre est flic mais visiblement le système judiciaire n'est pas en leur faveur. Intuitions (Ventura) et manipulations (Serrault) sont toujours rattrapées par l'administration qui contient les deux hommes dans leurs retranchements et finit par se trouver un vrai flic et un vrai coupable. Il faut absolument classer l'affaire comme il faut absolument fêter la nouvelle année pour tourner la page! Si l'histoire se déroule un 31 décembre, ce n'est pas pour rien.
Mais c'est parce que ces deux hommes ne peuvent pas déborder que la révélation n'a pas lieu et que les substituts du coupable et du flic ne nous satisfont pas.
Le personnage de l'épouse malheureuse de l'inculpé, incarné par Romy, est à la fois interne et externe au huis-clos. C'est elle qui sème le doute dans nos esprits par ses révélations sur le comportement de son mari. Mais son interrogatoire se déroule dans une autre salle et prend les allures d'une confession/confidence d'où la vérité des faits est exclue. Son rôle nous emmène aux frontières où folie et raison se côtoient...
Le film est assez court et condense un suspens hors pair qui ne se résout pas. J'ai vu le film il y a quinze jours et je me demande encore si quelque chose de grave ne s'est pas produit!