Le pays des droits de l'homme, paraît-il...

Un témoignage. Court mais édifiant, dont les dessins illustrent parfaitement le propos.

Emilie Rolquin, étudiante en école d'animation, a été placée en garde à vue le 8 décembre 2018, avec 973 autres personnes, à l'occasion de l'acte 4 des Gilets jaunes à Paris. Elle raconte dans ce court métrage ses 24 heures de garde à vue.

Ainsi, Emilie Rolquin raconte, par la voix et le dessin, ces heures importantes de sa vie. Et le dégoût qu'elle en retire, si ce n'est pas de la haine. La pisse, le vomi, les odeurs de merde, les matelas souillés, les cris, elle n'a quasiment rien eu à manger, peu bu et dormi. Il faut harceler les policiers pour avoir quoi que ce soit, par exemple un avocat... Une épreuve, pénible et douloureuse, dont certains échappent en finissant par dire ce qu'on leur demande de dire. En sachant que beaucoup ne connaissent pas leurs droits.

Dans le pays des droits de l'homme, les droits humains sont bafoués, nous affirme Emile Rolquin. Lors d'une garde à vue, "ton pire ennemi, c'est la police", nous dit-elle alors. Une épreuve dont on ne semble pas saisir les conséquences, et Emilie Rolquin de terminer ainsi : "comment ne pas avoir la haine" ?

Ce n'est qu'un témoignage, qui doit être pris avec des pincettes, comme tout témoignage, mais il semble concorder avec de nombreux autres, malheureusement...

Le film, de 3 minutes, peut être vu ici : https://www.youtube.com/watch?v=n4fnRmLzH8E&feature=emb_logo