La chronique de Nikita vend très bien le film : loin des actioners pétaradants habituels, on a là un pamphlet vigilant d'une finesse rarement vue. C'est tout bonnement hallucinant de voir tout le commissariat se transformer en commando de la mort qui mitraille toute personne suspecte de méchanceté. Et tout ça, suite à un discours de Arjun qui devait se justifier d'avoir vidé son chargeur sur un proxénète à qui il avait déjà pété 17 os ! Et le pire, c'est que personne ne semble pouvoir rien faire pour endiguer les dérives belliquo-sécuritaires des flics ; même le grand politicard ripou ne peut y mettre un terme.
Globalement, ça blablate pas mal, avec une tendance à lorgner sur Perry Mason dans la dernière partie (avec tout de même des jets de balustrade sur les avocats marrons), mais on se laisse emporté par la morale matraquée. Et puis y 'a bien quelques scènes d'action, souvent très mal réalisées (aaah, les effets de rémanence).
Il est marrant de noter qu'à l'opposé du discours trad' du script, les chansons de la nana de Arjun ont des textes bien vulgos, avec même une choré surprenante où elle est seins nus, dans un jeu de cache cache en plan séquence. Heureusement qu'après tout ça, Arjun la drague en lui conseillant d'aller s'habiller, car "la beauté la plus jolie est celle qu'on cache".
Sinon, Zafar Supari est un bad guy ultime au nom aussi coolos que sa tronche de monsieur Sylvestre barbu. Et en face de lui, Arjun incarne le concept d'acteur endive : il tire en permanence la même tronche d'abruti encéphalopathe, souffrant d'un ptosis gauche (une chute de paupière) très handicapant sur le plan esthétique. Au final, on dirait un croisement entre Sarkozy, Nicholas Cage, Vin Disel et Danny Brillant.
Enfin, Nikita n'en parle pas dans sa chronique, mais il faut savoir qu'à la fin de Garv, il y a un massacre de vilains à coups de masse dans la tronche. Ultime.