The Great Gatsby, avant d'etre un film ou un livre, c'est un personnage, un charisme, un mystère. C'est les années 20 incarné dans un millionnaire qui souffre d'un amour perdu et jamais retrouvé.
Ici le film se compose de trois actes : la découverte de Gatsby par son voisin et le développement d'un mythe au travers de portraits loufoques et déjanté, à la fois frère du Kaiser au second degré et espion russe, à la fois héros de guerre et érudit. Gatsby représente toutes les facettes des années 20, mais pas une seule ne lui correspond, bloqué dans le passé, il échappe à son temps.
La seconde partie du film ce sont les retrouvailles entre Gatsby et sa bien aimée Daisy. Le hic c'est qu'elle s'est mariée depuis ses années d'absences avec un certain Bucanan, qui ne voit pas d'un bon œil ce nouveau riche qu'est Gatsby. Celui-ci, qui aime avoir la maîtrise en toute chose veut retrouver Daisy et en faire la pièce maîtresse de sa vie, de cette œuvre qu'il a bâtie pour elle, sur elle je dirais même. Ce château, ces soirées grandioses, cette abondance de toutes choses que le film nous renvoie à chaque moment dans les bandes sons, les larges plans, les explosions de couleurs, de personnages, de lieux, de portraits, d'histoires, de rêves, d'espoir...
Puis vient le dernier acte où tout se délite lentement, s'écroule. Les plans se font de plus en plus obscurs et vides, tout va de travers, l'univers de Gatsby s'effronde et seul son voisin est là pour le secourir, pour l'aider à le faire sortir de ses rêves de grandeur. Mais Gatsby n'ecoute pas, il a l'espoir chevillé au coeur comme au corps et il se lance dans une course contre la montre, il court pour rattraper le temps perdu. Et le final en apothéose révèle ses origines, ses peurs, ses doutes, ses espoirs, le mystère est levé et on y voit un homme en avance pour son époque, un rêveur en quête de grandeur qui aime chaque chose de la vie avec une force inouïe.
Gatsby meurt en perdant son sourire, mais il nous apprend à l'avoir. Un film sur l'espoir, sur les blessures d'une époque qu'on pense souvent, à tort, comme la belle époque des États Unis mais ici derrière le faste et le maquillage on voit les ficelles, discrètement d'abord puis plus clairement ( contrebande, magouilles, pot de vins...) et enfin un film sur l'amour, l'amitié et la solitude.

Spiralis
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le 27 mars 2017

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