À vouloir devenir minimaliste, on en dépouille le cinéma même.
À vouloir devenir minimaliste, on en dépouille le cinéma même.
Manoel de Oliveira a 103 ans, il est vieux, sûrement fatigué, et son film est à son image. Cette adaptation d'une pièce de théâtre se base sur le hors-champ systématique qui devient vite agaçant et sur le jeu des acteurs qui, ma foi, ne sont pas bien convaincants (Jeanne Moreau est bien en-deçà de ses prestations antérieures et Michael Lonsdale fait figure d'un comédien quelconque).
C'est un film qui a besoin d'être secoué, trop calme et trop théâtral pour devenir un véritable objet cinématographique. Les dialogues sont de qualité inégale et la photographie, elle, est magnifique. Malheureusement, ça ne fait pas un film.