My Sharonaaaa !!!
A force de s'enfermer dans son rôle de gentil gaffeur dans des comédies familiales sans grand intérêt, Ben Stiller a fini par faire oublier qu'il pouvait non seulement être drôle (remember Dodgeball...
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le 1 mars 2016
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A force de s'enfermer dans son rôle de gentil gaffeur dans des comédies familiales sans grand intérêt, Ben Stiller a fini par faire oublier qu'il pouvait non seulement être drôle (remember Dodgeball ou son apparition dans Tenacious D in The Pick of Destiny) mais qu'il était un cinéaste fort intéressant, brocardant à la fois les dérives de la télévision (le génial The Cable Guy), la superficialité du monde de la mode (le délicieusement crétin Zoolander) ou l'égo démesuré des comédiens dans l'épique Tropic Thunder.
Graine de pur film culte pour ceux et celles qui auront comme moi usé leur VHS pendant leur adolescence, Reality Bites, son premier effort en tant que metteur en scène et basé sur un scénario de Helen Childress, s'attarde sur le parcours d'une bande de jeunes diplômés cherchant à trouver leur place dans une société compétitive.
Avec humour et tendresse, Stiller et Childress abordent des sujets importants comme le SIDA ou l'homosexualité, dressant le portrait attachant d'une génération un peu paumée et principalement issue du divorce, cherchant avant tout à ne pas reproduire un schéma familial catastrophique et archaïque. L'occasion pour le cinéaste d'offrir de très beaux rôles à ses potes Janeane Garofalo et Steve Zhan (bien que ce dernier soit sous-exploité), et surtout à la charmante Winona Ryder et à un Ethan Hawke qui aura sûrement fait craquer la majorité des donzelles de l'époque avec sa rebel attitude mâtinée de fragilité et d'orgueil.
Se réservant le rôle d'un golden boy bien intentionné mais maladroit, Ben Stiller en profite également pour régler ses comptes avec une télé-poubelle dénaturant tout ce qu'elle touche pour n'en régurgiter qu'un magma informe à destination de spectateurs lobotomisés. Une vision acerbe d'un milieu qu'il connait bien et qu'il approfondira dans son virulent The Cable Guy, magnifique échec commercial qui aura failli ruiner la carrière de son ami Jim Carrey.
Rythmé par une bande originale diablement entraînante (je m'en lasse pas https://www.youtube.com/watch?v=SQVw58aDt3Y), Reality Bites, s'il s'oublie un peu dans la romance dans ses dernières minutes, reste un joli petit film attachant et plutôt pertinent dans le portrait qu'il fait de sa jeunesse, devant également beaucoup de son capital sympathie à son excellent casting.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Gand-Alf and Emma Peel's Excellent Bluraythèque., Le cinéma de mon adolescence., Talkin' about my generation., Eh ! Mais c'est pas machin ? et Petites séances avec ma blonde pas vraiment blonde.
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le 1 mars 2016
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