Genuine (1920)
A Tale of a Vampire Il s'agit d'un film fantastique, muet, en noir et blanc. Il est court, ne durant de 3/4 d'heure environ. Le jeu des acteurs est excessivement théâtral. Les décors et les costumes...
Par
le 24 juil. 2014
1 j'aime
Le Cabinet du docteur Caligari est un film plein de défauts que nous sommes un certain nombre à surnoter principalement en raison de son caractère novateur, réel, ou supposé par notre inculture. Si bien que si je ne renie pas de le porter en haute estime, je ne m’outrerais pas particulièrement face à un 6 circonspect de son côté bricolage gothique.
Et bien Genuine, des mêmes Wiene et Mayer, c’est pire.
Déjà parce que c’est peu bitable. En très gros, un peintre est hypnotisé par sa propre œuvre, représentant une lointaine (et mystérieuse… tin!-tin!… ah non, pas de musique sur ma copie du film, pardon) prêtresse, si bien qu’il n’en dort plus, ou plutôt si, il s’endort, et son rêve est ce qui va alors nous être conté.
Ladite prêtresse est capturée, vendue comme esclave, achetée puis séquestrée par un vieillard lubrique, avant de s’échapper pour jouir de la vie, autrement dit exercer son attrait érotique sur tout ce qui passe, dont un héritier à la mèche de Belmondo vernien. S’ensuit diverses péripéties qu’on comprend à peine et auxquelles on s’intéresse assez peu, car elles ne sont en vérité que des prétextes à une sorte de défilé de mode de la belle, dans des décors peints à la mode que vous imaginez.
Avant d’être « purifiée par l’amour » sans qu’on ait vraiment bien saisi par quel truchement, en tout cas pas par notre ami mèchu, ce qu’elle aura l’occasion de regretter, tout comme l’arrivée de l’habituelle bande de pécores toujours avides de brûler de la sorcière, elle aura eu le temps de manipuler le coutelas, le filet, et l’esclave noir, d’une manière qui ne sera pas sans rappeler l’antique porn à nos solitudes, quand elles s’essayent au raffinement.
Bon, et puis, le déjà classique « tout ceci n’était qu’un rêve », on vend le tableau, das ende, et bonne nuit m’sieur-dames, faites de laids cauchemars.
En somme c’est pompeux, pompier même, rococo, plutôt ; expressionniste, quoi.
Oui sauf que précisément, si face à cet étalage de mauvais goût et de bizarre on peut simplement s’arrêter à son côté ridicule, ce que je ne saurais reprocher à personne, on peut tout aussi bien le ranger à côté d’un Phantom of the Paradise ou d’un des Burton regardables, d’une autre bizarrerie de mauvais goût donc, et, comme il a quelques décennies d’avance, avec son squelette à tête d’horloge, le regarder avec un certain plaisir conscient de son caractère coupable et le surnoter, encore, par conséquent et sans vergogne.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films mitteleuropéens (n.p. > 5 ; or. chro.), Genres : Fantastique - Science fiction (n.p. > 5 ; or. chro.), Top 30 : peintres au cinéma, Top 30 : films fantastiques et (x = genre / région / époque) : Top 30 aventures/fantastiques/polars européens avant 1930
Créée
le 29 juin 2019
Critique lue 361 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Genuine
A Tale of a Vampire Il s'agit d'un film fantastique, muet, en noir et blanc. Il est court, ne durant de 3/4 d'heure environ. Le jeu des acteurs est excessivement théâtral. Les décors et les costumes...
Par
le 24 juil. 2014
1 j'aime
Du même critique
Peut-être est-ce un goût personnel pour les outsiders qui me fait préférer chez Ford Qu’elle était verte ma vallée aux Raisins de la colère et le Massacre de Fort-Apache à la Prisonnière du désert,...
Par
le 2 sept. 2017
18 j'aime
5
Après avoir vu une quinzaine de Guitry, je le trouvais élégant, spirituel, drôle ; léger, parfois trop, clairvoyant, parfois misogyne, français, parfois parisien. Je le trouvais également, et...
Par
le 1 sept. 2017
17 j'aime
14
Prenant au mot l’expression populaire « les yeux de la tête » (un occhio della testa, soit « un œil de la tête », littéralement) Vittorio De Sica utilise la tradition de la...
Par
le 11 sept. 2017
15 j'aime
7