Geronimo n’est certainement pas exempt de faiblesses. Les acteurs font trop « américains », sans compter les actrices... Le film n’est pas un documentaire, il ne faut donc pas s’attendre à retrouver une description fidèle des événements. Ce film a cependant le mérite de chercher à réhabiliter les indiens et il rend bien l’esprit du parcours de Geronimo. Le film pointe l’arrogance de nombreux Américains face aux indiens, leur mépris envers eux, l’injustice exercée à leur égard, les mensonges. Il montre aussi que les Apaches étaient divisés sur l’attitude à adopter face aux Américains. Plusieurs d’entre eux ont fait le choix de se soumettre, d’essayer de tirer le meilleur partie de la situation qu’ils ne pensaient pas pouvoir changer et se sont opposés à Geronimo.
L’acteur qui interprète Géronimo dégage une grande dignité et autorité qui étaient sa marque, lui dont le Général Miles dira qu’il était :
l’un des hommes les plus intelligents, les plus résolus et les plus déterminés qu’il m’ait été donné de rencontrer. Il avait les yeux noirs les plus perçants que je n’ai jamais vu. Tous ses gestes étaient emprunts de puissance et de détermination et toutes ses actions tendaient vers un but.
Le film a un rythme enlevé, on ne s’ennuie pas et il offre de beaux plans ce chevauchées.
La finale donne à croire que Geronimo a remporté son combat. Dans la réalité, il n’en a rien été. Les USA n’ont cessé de le trahir, de lui mentir et d’être sourd à la détresse de son peuple et à la sienne jusqu’au bout. Il a terminé son autobiographie sur cette supplication
L’Arizona est ma terre, mon pays, la terre de mes pères où je demande maintenant que l’on me permette de retourner. Je veux vivre mes derniers jours là-bas et être enterré dans ces montagnes. Si cela était, je pourrais mourir en paix en sachant que mon peuple, vivant dans sa terre natale, s’accroîtrait au lieu de diminuer comme à présent et que notre nom ne s’éteindrait pas.
Sa demande a été rejetée. Il est mort dans l’Oklahoma, loin de la terre de ses ancêtres.