Gerontophobia
Gerontophobia

Court-métrage de Boris Sverlow (2017)

J'ai bien ri.


Le propos est bateau, c'est naïf, c'est gros comme le sexe de Shane Diesel et c'est ça qui m'a fait rire. On se retrouve avec un concept trop ambitieux et, paradoxalement, l'impression que ça ne raconte pas grand chose (tant c'est peu exploité). Les personnages manque d'une caractérisation qui aurait pu rendre l'intrigue plus intéressante, les enjeux plus prenants. Les moments ridicules viennent du sérieux dans des recours dramatiques peu convaincants : la scène où elle rêve de retrouver son mari ne fonctionne pas dans un registre dramatique parce que c'est trop évident et que le dialogue est absurde (à cela j'aurais ajouté "... et Hitler est encore vivant" m'ais ç'aurait été dans une optique plus délirante) ; la suite, quand elle retourne à terre, est assez maladroite, pas très cohérente et à nouveau ridicule (lui retirer son foulard et le reconnaître alors qu'il a une barbe depuis lors). Notons également que les textes (je précise que le film est muet, donc ce sont des intertitres) sont très souvent dispensables.


La mise en scène est... très bizarre. Cela fait penser à "Sky Captain and the world of Tomorrow" : tout a été tourné sur fond bleu et les acteurs incrustés dans des décors numériques. C'est parfois très moche et puis parfois correct. Les effets spéciaux sont très moyens en soi mais il faut reconnaître que c'est constant, qu'il y a une cohérence du début à la fin. Les acteurs sont corrects, sans plus, la faute à des personnages qui n'ont pas trop d'intérêt. Les situations grotesques à l'écriture sont ici renforcées : les gros plans sur les choses à ne pas faire, comme quand on découvre le visage de l'enfant... on est dans un registre grotesque qu'on ne sent jamais vraiment assumé comme tel par le réalisateur.


Bref, c'était vraiment pas terrible, mais j'ai ri plusieurs fois des maladresses, du coup, ce n'était pas trop atroce à voir.

Fatpooper
3
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le 8 avr. 2017

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Fatpooper

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