Naveaux le résistant

Bien sûr le film ne m'a pas tenu en haleine du début à la fin mais je ne l'ai pas trouvé si amateur ( rien de péjoratif dans le mot ) et ai bien apprécié la dernière partie , les combats maquisards / allemands, qui le mets au niveau d'une bonne série B hollywoodienne des années 50. Max Naveaux a su tirer un grand profit de son décor, une usine désaffectée entourée d'une sablière et de terrains vagues, il sait composer ses plans, raconter son histoire et a été assez débrouillard pour se faire prêter armes, uniformes et matériel par le Musée Royal de l'Armée . De plus il a pu obtenir la collaboration d'un véritable artificier. Tout çà et le savoir faire du bonhomme font que cette dernière partie fonctionne assez bien .
Pour le reste , comme dans un Ed Wood, on a pas mal de stocks shots de la guerre, assez bien intégrés, une histoire assez simple ( peut être autobiographique , en tout cas avec certainement pas mal de souvenirs du réalisateur ). Les acteurs amateurs font ce qu'ils peuvent avec beaucoup de motivation .
Faut donc pas s'attendre à "Paris brule t'-il ? "version belge , mais , pour les curieux ou les cinéastes amateurs , le film peut être agréable à découvrir.
Signalons au début un anachronisme cinéphilique : le film est censé se dérouler le 24 juin 1944 mais on voit un cinéma qui programme " rue de l'estrapade " ( 1953 ) et " la fureur d'Hercule" ( 1961 ) . Mais çà fait aussi partie du charme de ces bandes ...