Même si il offre des similitudes avec le film d'Aldrich, c'est plus à l'univers du western Spaghetti de la meilleure veine que m'ont fait penser ces Enfants de salauds . Peut être parce que le décor aride des environs d'Alméria est le même, surtout parce qu'on y trouve la même volonté libératrice de briser les codes hollywoodiens des films de genre . Excellent metteur en scène de westerns classiques à Hollywood, au départ du tournage producteur associé de Saltzman, André de Toth, suite au cafouillage des premiers jours, se trouve parachuté réalisateur-papa de cette progéniture de salopards . Et à Alméria, dans une Europe post soixante huitarde , à des années lumière des contraintes morales et familiales de l'Amérique des années cinquante, le vétéran va se lâcher.
On va donc avoir un commando composé d'une drôle d'équipe : un planqué ( excellente présentation de Michael Caine dans sa première scène ), des tueurs, escrocs , trafiquants et même un couple de bédouins homos détrousseurs de cadavres ! Ces braves gens n'ont pas trop de morale ( ils assistent sans broncher au massacre d'un bataillon allié ), changent d'uniformes selon les circonstances ( comme le blondin et Tuco chez Leone ) mais sont aguerris au combat.
Notons aussi une bonne dose d'humour noir, des scènes ou les militaires ne brillent pas particulièrement par leur intelligence ( le début et surtout l'ahurissante ultime scène ) et la révélation de la vraie nature de la mission et le film d'action prends des allures de mission dans l'absurde !
A ne vraiment pas rater ....