On se croirait chez Aldrich !
Ce film me semble être le pont idéal entre "The dirty dozen" et "Too late the Hero", deux films de guerre de Aldrich. D'ailleurs, "Play Dirty" aurait pu être réalisé par Aldrich, on y retrouve des thématiques similaires et surtout une saleté ambiante bien dégueulasse. La seule différence, c'est que André De Toth mise sur les actes au lieu de la parole. Bien sûr il y a de l'action dans les films de Aldrich, ce que je veux dire, c'est que les personnages dans "Play Dirty" ne parlent que très peu, agissent dans le plus grand silence du désert.
Le scénario est globalement bien écrit. Je préfère ce film-ci à "The dirty dozen", je trouve les situations bien plus spectaculaires, propice à de la bonne action. En revanche, je suis déçu que les personnages soient si peu approfondis psychologiquement parlant et par là si peu expoités. Ce n'est pas parce que les personnages parlent peu qu'il faut ignorer les querelles psychologiques. Elles sont bien présentes, mais pas aussi nombreuses que ça aurait pu l'être. par exemple on ne ressent pas assez, au bout du compte, la rivalité entre Leech et Douglas. Mais bon, en soi, cela reste efficace. Surtout que, malgré le côté sordide de l'affaire, le tout est délivré avec un humour léger très plaisant.
La mise en scène est vraiment très bonne. Puisqu'il s'agit du dernier film crédité de De Toth, on aurait pu s'attendre à une baisse qualitative, mais il nen est rien : des plans soignés, un découpage intelligent, des valeurs de plan variées et des acteurs efficaces. Puis de bons décors, de sacrées explosions, des scènes d'action bien menées et un final étourdissant. En d'autres termes, un très bon film d'action.
Bref, "Play dirty" est une chouette série B, certainement un film qui sert de référence à la franchise "The expandables" sauf que cette dernière n'est pas aussi sale qu'on l'aurait souhaité.