Hollywood traite d'une problématique importante : le chômage. On devine que ça va être bien loin de la réalité, mais qui sait, Hollywood pond encore de temps en temps de bons films, pourquoi pas "Get a job?", et ce indépendamment de son message.
Bon, le thème, déjà, c'est pas tellement le chômage, mais plutôt l'idée de pourchasser ses rêves et de les accomplir. Ben oui, le titre ne devrait pas être "Get a job", amis plutôt "Get your dreamjob". Parce que obtenir un boulot, ça paraît assez facile d'après ce que je vois de ce film. Les personnages ne doivent pas attendre trop longtemps avoir d'avoir un entretien et si on est encore jeune, il ya de fortes chances pour que ça aboutisse à un contrat. Ça me paraît un peu utopique, mais après tout je n'ai jamais cherché de job aux states, peut-être qu'il suffit de faire des vidéos youtube pour que tout le monde veuille vous engager, là-bas.
Soit, c'est pas très grave au final si ça raconte quelque chose de pas réaliste et que les auteurs prennent moins de risque en se focalisant sur le job de nos rêves plutôt que le job tout court. Narrativement, je peux même comprendre : ça permet de ne pas sombrer dans le misérabilisme vu que les héros sont tous à la recherche d'un emploi à un moment ou l'autre du film. Et que c'est le genre d'objectif aux obstacles infranchissables si on veut traiter ça de manière réaliste (je veux dire qu'un demandeur d'emploi n'atteint pas son objectif de la même manière qu'un lanceur de fléchette atteint le centre de sa cible : il n'y a pas une compétence précise à apprendre pour obtenir un job et c'est souvent une question d'être au bon endroit au bon moment).
Le problème, c'est que même dans ce cas-ci le scénario n'est pas top. Y a trop de personnages, le héros n'a pas vraiment d'objectif étant donné qu'il abandonne le job de ses rêves pour se consacrer à sa carrière. Le fil conducteur vient d'un personnage secondaire, le père, qui lui veut le job de ses rêves et fait tout ce qu'il peut pour. Un autre problème: c'est trop facile. Les jeunes s'en sortent trop bien. Faut dire qu'il y a tellement de personnage qu'aucune situation n'est approfondie, du coup, ça va vite, si vite que le conflit paraît insignifiant. Seul le père a l'air de vraiment ramer, mais comme il n'apparaît que très sporadiquement, il est difficile de se sentir concerné par ses problèmes. Les résolutions sont toutes trop faciles aussi, y compris pour le père.
Heureusement il reste quelques bonnes situations. Il est évident que le film aurait mieux fonctionné entre les mains d'un poulain de l'écurie Apatow (l'influence est évidente), mais en l'état il reste quelques chouettes petites choses. Les personnages sont sympathiques aussi, totalement sous-exploités pour la plupart, mais sympathiques.
La mise en scène n'a rien de très original, c'est classique mais ça fonctionne. Découpage efficace, on montre ce qu'il faut montrer. Les acteurs sont pas vraiment géniaux, Miles n'est vraiment pas fait pour la comédie et les dialogues n'aident pas, mais il reste quelques petits passages amusants. McLovin s'en sort assez bien aussi, j'espère qu'il réapparaîtra dans l'univers Apatow un jour.
Bref, sans être une hécatombe, le film déçoit pour son intrigue chaotique. C'est aussi dommage que le message soit si mensonger, laissant croire naïvement que tous les rêves nous sont accessibles. C'est dommage parce qu'il ne fallait pas grand chose pour toucher à quelque chose de plus humain, le héros se sacrifie d'ailleurs pour son couple pendant quelques temps. Ho ça me fait penser. Tout le monde atteint son rêve son la nana... mais bon, comme elle dit, elle a plein de choses à offrir alors tout va bien ! Haha, je serais féministe j'aurais pété un plomb, mais c'est pas le cas. Et puis bah, pour le reste, un peu de légèreté ne fait pas de mal, ce n'est pas comme si l'industrie cinématographique nous prenait pour des cons depuis seulement 10 ans... ben oui, déjà dans les années 40 on nous vendait du rêve, le tout c'est d'apprendre par soi-même à discerner le vrai du faux.