Et le fond dans tout ça ??
Très critique et volontairement dur, car déçu, je cherche encore ce qu'a voulu raconter Tate Taylor dans ce film. Bien sûr il est impossible de résumer toute la carrière du Godfather of Soul en 2h15, mais quand même, je cherche encore le fond, le point de vue de son réalisateur. Je me serais posé moins de questions si le film suivait une trame linéaire mais non et tant mieux. Sauf qu'ici cela n'est pas maîtrisé. Le montage offre une découpe différente, mélange les époques, mais reste malheureusement en surface : James a eu une enfance difficile, James est un génie, James est impliqué dans la cause des noirs, James est odieux avec ses collaborateurs, James a un grain... Pourquoi ? Cela semble avoir un rapport avec son enfance. Trop facile, déjà connu et déjà vu ...
Que penser des interventions de James face caméra ? Inutiles...
Pour moi, James c'est tout ça, mais avec une énergie de fou furieux, du groove, du glamour, du kitch (les tenues improbables de l'époque), de l’opulence puis une descente aux enfers qui fait mal !
Alors oui, le funk est là. On a envie de taper du pieds, battre la mesure, reprendre les refrains mais au final, le film de Tate Taylor manque d'émotions. Je ressentais plus le groove et l'énergie de l'époque à travers les images d'archive du générique de fin que pendant tout le film, déçu. Clap de fin.