They don't care about us

A quoi je reconnais un chef d'oeuvre , et bien c'est quand après le visionnage je me rend compte que je ne sais pas quoi dire et que le seul défaut que j'ai cru remarqué prend d'un coup tous son sens dans le déroulement du film . Et c'est le cas avec cette grande oeuvre politique et très actuelle que vient de nous livrer Jordan Peele.

Je croyais ne pas voir de chef d'oeuvre en 2017 jusqu'à ce que le premier film d'un certain Jordan Peele débarque sur nos écrans et me file une grande claque dans la gueule.
Honnêtement durant le film je trouvais quelques petites longueurs et un film qui prenait donc bien son temps jusqu'à ce que je me rende compte que ces longueurs était par la suite totalement justifiés et essentielles au déroulement du film et à son climax de fin qui est sans doute l'un des plus jouissif que j'ai vu depuis un petit bous de temps avec Les huit salopards de Quentin Tarantino l'année dernière. Tous ça pour dire que pour la première fois depuis un certain temps j'ai enfin pu me rendre compte qu'un défaut pouvais devenir une qualité pour un film si il était bien exploité par la suite.

Mise à part ce petit détail qui s'est éclaircit durant le film , le reste du film est parfait à mes yeux que ce soit dans son excellent générique et thème musicale d'ouverture ou encore dans son massacre de fin totalement barré et gore , et la mise en scène est très propre dans ses cadres et mouvements de caméra. Maintenant pour ce qui est de la distribution , la révélation principale c'est bien sûr l'excellent Daniel Kaluuya qui crève littéralement l'écran dans ce rôle de cet homme en proie à d'hostiles prédateurs tous campés avec brio par l'excellente Catherine Keener dans le rôle d'une femme manipulatrice et hypnotiseuse , Bradley Whitford dans le rôle d'un mari sadique ainsi que Allison Williams qui campe une petite ami trop parfaite pour ne pas cacher quelque chose (mais je n'en dirais pas plus) et Caleb Landry Jones qui est un peut le fou de service un peut étrange.

Le film est évidemment politique dans le thème sociale qu'il aborde , c'est à dire un racisme en pleine expansion dans une Amérique qui vient d'être délaissé par le départ de Barack Obama qui à du lui même laisser place à Donald Trump. Evidemment ici le sujet est traité avec une histoire volontairement exagéré de la réalité afin de marquer le spectateur par un messages certe voyant mais traité par la violence psychologique et physique , l'humour pour certaines scènes , et par un ton potentiellement horrifique dans ce qu'il montre. Il est aussi très intéressant de voir que beaucoup de passages du film sont volontairement cyniques et souvent même drôles tellement ça semble dérisoire pour le spectateur.

Get Out est donc pour le moment ce que j'ai vu de mieux cette année car tous y fonctionne à merveille et on n'en retient des séquences mémorables et un film qui restera je l’espère dans les esprits comme une oeuvre à messages dont on ne doit pas ignorer l'importance.