1 Terme de physiologie. Acte par lequel les matières nutritives sont introduites dans l'intérieur des corps organisés, pour y être absorbées. Les êtres vivants se nourrissent par intussusception.
2 Terme de chirurgie. Entrée d'une portion d'intestin dans une autre.




Je sors tout juste de la salle de cinéma.


Ce film est non seulement un excellent divertissement, mais aussi une œuvre qui vaut le détour et plaira à ceux qui aiment le septième art.


Get Out assume les codes du genre tout en y insufflant un thème original, pour mieux broder tout autour. La musique est savamment choisie, et suscite une sorte de fascination hypnotique aussi tangible que le pouvait faire la liturgie roumaine orthodoxe jouée en sens inverse durant la séquence du bal d'Eyes Wide Shut. La référence à Kubrick, judicieusement évoquée par un des personnages, revient de façon visuelle dans certains plans-clés articulés autour d'une symétrie glaçante.


La tension se fait de plus en plus présente et se manifeste notamment dans un certain nombre de gros plans destinés à capturer les visages et à inviter le spectateur à essayer de les décoder, comme pour mieux déjouer les pièges à venir.


L'acteur principal, Daniel Kaluuya, attachant et torturé, trouve ici un rôle à la mesure de son talent. Il est bluffant. Il change au cours du film, mais peut aussi se métamorphoser d'un plan à l'autre, en quelques secondes. A cet égard, certaines des scènes les plus réussies lui doivent beaucoup.


Son rôle de photographe -- absolument essentiel à l'intrigue, contrairement à ce que l'on pourrait croire -- lui permet de traquer le réel de façon faussement innocente et constitue un hommage appuyé au Blow-Up d'Antonioni.


Bref, si vous voulez un film d'horreur et de qualité, foncez. Les défauts du film ne sont rien à côté de ce qu'il vous apportera. Get Out ne mérite en rien de sombrer dans "le Gouffre de l'Oubli" !

Queequeg
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le 7 mai 2017

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