I told you so
Bon, pour ceux qui n'ont pas vu le film, passez votre chemin. Ce qui m'a attiré de prime abord, c'est le "genre : horreur" annoncé par la com sur la toile couplée au pitch: "Chris est noir. Chris...
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le 22 mai 2017
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Dès la toute première scène, le film retourne les clichés. Pas ceux du genre, qui seront respectés à la lettre, mais les stéréotypes sociaux et raciaux, faisant d'un individu noir en plein quartier de riches le piéton rendu paranoïaque par la voiture (blanche) qui le suit. Mais cette inversion n'est pas un simple gimmick, elle est le reflet d'une réalité toujours plus actuelle, celle du slogan "Black Lives Matter", qui annonce la couleur du thriller satirique à venir. Pas tout à fait dans l'horreur malgré quelques jumpscares et mâtiné d'un humour salvateur témoignant des origines comiques du scénariste-réalisateur "Jordan Peele", ce premier long métrage s'apparente davantage à une variation des "Femmes de Stepford" sur le thème du racisme ordinaire. Avant un dernier acte qui attaque l'appropriation culturelle sous un angle inattendu, la véritable horreur du film réside dans cette ambiance de malaise savamment installée au fur et à mesure du récit et ô combien authentique.
Certaines séquences où le protagoniste noir doit faire face aux commentaires déplacés des WASP qu'il rencontre se situent au croisement entre "Dear White People" et "The Office" mais l'embarras à la Ricky Gervais cède vite la place à la crainte, compte tenu de la mise en scène et du genre, assumé jusque dans le titre du film, reprenant la consigne n°1 que tout spectateur de film d'horreur a envie de hurler à ses personnages peu dégourdis : "sors de là". Sauf qu'ici, la maison perdue au fond des bois est digne d'une plantation de coton et la famille tordue n'est pas composée de bouseux mais de gens qui riraient devant la dernière comédie de Christian Clavier et Philippe de Chauveron en ne se pensant pas racistes. Des privilégiés dont l'arme est une cuillère en argent et qui ne réalisent pas être les héritiers des esclavagistes. Engagé et malin, "Get Out" est à la hauteur de sa réputation. Et vu l'incroyable succès qu'il rencontre aux États-Unis, il a su parler à l'Amérique post-élection de Trump.
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Créée
le 31 mai 2023
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