Idioties décomplexées
N'existe qu'en VOSTFR,Si ce film était adapté avec des acteurs français on le verrait bien eric et ramzy, pour vous donner une idée du délire.... Axé complètement sur la comédie, et très bas de...
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le 21 oct. 2022
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Arrivé chez nous directement par la case SVOD via ShadowZ, mais prochainement disponible chez Spectrum Films, Get the Hell Out a avant cela fait la tournée des festivals où il a fait sacrément sensation. On a pu le voir à l’Étrange Festival, au Toronto International Film Festival ou encore au Neuchâtel International Fantastic Film Festival. Il a fait sensation car, clairement, c’est le genre de film pour lequel cette ambiance particulière des festivals va beaucoup influer sur le ressenti final qu’on aura pour la bobine. Get the Hell Out est ce genre de film hystérique qui embarque avec lui un public déjà chauffé à blanc et, clairement, il perd beaucoup en puissance quand on le regarde seul devant son écran. Pire encore, il devient rapidement assez fatigant. Non pas qu’il soit mauvais en soi, il se regarde malgré tout assez facilement, mais il ne laisse le temps de rien au spectateur, au point qu’il est assez facile au bout d’un moment de décrocher.
Le cinéma de genre taïwanais semble avoir le vent en poupe depuis quelques années. Rope curse, Detention, The Sadness ou encore donc Get The Hell Out viennent bousculer une production cinématographique habituellement plus calme. D’entrée de jeu, on devine qu’on va être dans quelque chose d’assez hystérique, aussi bien dans ce qu’il se passe, que dans le montage et les mouvements parfois chaotiques de la caméra. Dès les premières minutes, ça va à 100 à l’heure, les personnages gesticulent sans cesse, crient sans cesse, grimacent sans cesse, se fritent sans cesse et cela ne cessera jamais 1h35 durant. Lorsque les infectés font leur apparition (à 33min de film), ça continue sur le même tempo. Le jeune réalisateur nous met des effets visuels dans tous les sens. Il va par exemple jouer avec des célèbres memes d’Internet, mais aussi abuser des zooms, d’arrêts sur images qui deviennent des dessins façon mangas, de scènes accélérées sur lesquelles on aurait sans souci pu coller la musique de Benny Hill, et des ralentis qui vont leur succéder. Parfois ce sont des effets qui sont rajoutés sur l’image, comme des filtres de couleurs ou encore des barres de vie façon jeu vidéo de combat, le tout sur une avalanche de couleurs qui pourraient mettre à mal les yeux les plus fragiles. Get The Hell Out va trop vite sur tout. Pas le temps d’être ému sur les scènes d’émotions, ça enchaine trop vite sur quelque chose. Pas le temps de toujours rire à un gag que le film enchaine sur un autre gag. Ou encore pas le temps de croire à l’amourette naissante entre les deux protagonistes car le film ne laisse justement pas le temps à cette amourette de naitre réellement. Tout y est excessif, complètement rocambolesque, et on a l’impression que le jeune réalisateur n’arrive pas à canaliser toute l’énergie qu’il veut mettre dans son film et, du coup, on frôle (on y tombe dedans même) l’overdose. Pourtant, on prend du plaisir devant Get the Hell Out et on sent la sincérité de Wang I-Fan qui ne cherche qu’à proposer un divertissement bien barré.
On le sait dès le départ, lorsque le film s’ouvre sur cette citation : « Un mauvais film ne vous fait souffrir que 90 minutes. Un mauvais gouvernement vous fait souffrir durant quatre ans ». Wang I-Fan veut s’amuser avec nous en se moquant ouvertement de la politique de son pays, et plus particulièrement du parlement de Taïwan réputé pour partir souvent en grand n’importe quoi, avec insultes, jets de projectiles et autres bagarres. Le regard qu’il porte sur la politique est assez cynique et il va pousser le bouchon à fond sur tout. Les personnages sont des clichés poussés à l’extrême : parodies de politiques, parodies de journalistes, parodies de militaires, … Les acteurs vont y aller à fond et donner de leur personne pour aller dans ce sens-là et jouer à fond la carte de l’hystérie collective tantôt usante, certes, mais parfois également grisante lorsque le film verse abondement dans le non sensique comme le faisait Stephen Chow dans les années 90. Tous les gags ne fonctionnent pas, c’est certain, mais il se dégage du film une telle bonne humeur qu’il est parfois difficile d’au moins esquisser un sourire. Même chose pour les scènes sanglantes où des giclées de sang bien exagérées viennent recouvrir personnages et décors. Les scènes d’action, tout en caméra à l’épaule, sont plutôt bien fichues avec des mouvements très inspirés du monde du catch lorsque les personnages se mettent joyeusement sur la gueule. On nage en plein joyeux bordel, très chaotique, à l’image du monde dans lequel nous vivons, complètement fou. Serait-ce là le but recherché ? Faire une allégorie de notre époque qui part dans tous les sens ? Qui sait…
Une chose est sûre, c’est que, bien qu’usant sur la longueur à cause d’une hystérie qui ne le quittera jamais, Get the Hell Out est un divertissement décomplexé qui permet de passer 1h30 certes fatigantes mais néanmoins funs.
Critique originale avec images et anecdotes : https://www.darksidereviews.com/film-get-the-hell-out-de-wang-i-fan-2020/
Créée
le 24 juin 2022
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