Ghost Dog - La Voie du samouraï par JeanMichelFilm

La voie du samouraï sample par RZA, la nuit pas si noire, des grosses mercos dérobées au bipeur et à la pince, entre traditions en modernité, The Ghost Dog, le Saint Bernard des ténèbres aux pigeons voyageurs, sinistre tueur aux gants et sourires blancs.

On y revient, mais souvent quand un Européen veut parler du Japon, il y va et il fait preuve de la déférence du touriste. Ne pas y toucher, enfin juste ce qu’il faut pour voir qu’il est bien respectueux. Jim Jarmush lui récupère tout dans sa valise pour nous l’offrir, ce n’est pas tellement à une petite fille qu’il passe un livre, mais à nous.

Nous sommes comme des enfants devant un mythe qui nous parle, comme un génie marchand de glace qui comprend sans comprendre, qui ressens. Quelque chose nous dépasse, loin de notre rationalité, un code ancien qui n’a jamais été aussi à sa place que déterritorialisé.

L’aliénation millénaire devient motif de révolution, révolution souterraine, construction d’un déjà là qui au moindre moment peu se déclencher. Déjà la incompréhensible aux autres, sans pitié, mais irritable par la poésie d’un oiseau sur un canon, sacrificiel face à un devoir incohérent.

Amour de la rue et du hip-hop, pas de totemification, réutilisation peux être injuste et personnel. Jarmush est un grand explorateur de son Amérique, naviguant dans des eaux inconnues à l’aide de carte du bout du monde. Il ne parle pas français, mais comment arrive-t-il à le comprendre