Trap par JeanMichelFilm

Shyamalan, dieu créateur : ses critiques auront du mal à le prendre en défaut tant il assume tout.

Ca m'a toujours semblé bizarre qu'on ait chié sur ce Megalo mais qu'on a dans le sens inverse chanté louanges de l'autre Megalo de "LVTrier" pour les mêmes raisons et procédés.

Ce film est dans la lignée historique du questionnement des symboles de Shyamalan, et il n'était qu'inévitable que ce dernier se décide à filmer un concert, un show, bref un spectacle, une mise en représentation des signes eux mêmes.

Nul besoin de chier sur ce métrage au travers de son dispositif -du jeux sur le piège -qui est piégé -qui est le piégeur -quid du spectateur -qui du twist ? C'est assez entendu.

Ce ridicule devrait même permettre aux spectateurs les plus advers de s'en détacher. Shyamalan a deux fois tord en se prenant pour plus qu'il n'est et les spectateurs pour ceux qu'ils ne sont pas.

Il embrasses ses tares s'en s'en embarrasser, il y a des excès et des péchés pire que celui là.

L'intelligence du S est de transporter l'acteur du show, de transporter le spectateur dans les coulisses, de transborder l'intrigues d'une scène à une autre, d'être dans un renversement permanent.

Avoir des attentes est déjà dépassé.

Ce n'est qu'à la mesure que l'intrication est levé; et c'est donc logique que Shyamalan aime voir les dés rouler, ses images se superposer, même s’il reste incapable d’en apprécier les conclusions définitives. Normal qu'il s'en fiche et qu'il pisse donc ainsi à la face des fan de Philly.

On souhaiterais même que ce cirque continue durant des heures. Combien de temps pourrait il tourner ? Combien de temps l'escargot se maintiendrait sur sa lame ?

Quand vient la fin, on se sent marcher sur une abeille morte