Ce serait pas mal si ce n'était pas hors sujet. A vouloir rendre une copie très propre, dans les cadres des standards hollywoodiens, le réalisateur a perdu le thème du manga en route et ses particularités philosophiques (très brièvement abordés dans le film, frôlés même), au profit de scènes d'action certainement plus vendeurs. Plus vendeurs que les scènes d'introspection.
Alors il y a tout de même du positif dans l'histoire. D'abord, c'est beau. Les décors sont enrichis d'hologrammes, et la ville reste fidèle à celle représentée dans l'anime. On rapprochera cette vision des représentations urbaines du 5e Elément ou de Blade Runner.
La bande son est également très agréable.
Là où on commence à tiquer, c'est sur le puritanisme américain, lorsque Scarlett se débarasse de ses vêtements dès les premières minutes du film et... ah ben non, une espèce de combinaison recouvre le tout. Bon, admettons. Malheureusement, on continue dans la supercherie, avec ces méchants grands patrons qui ne pensent qu'au fric.
Et puis, cette intrigue. Ne vous attendez pas à retrouver l'intrigue de l'anime, elle est simplifiée à sa plus simple expression, comme si le spectateur ne pouvait pas comprendre. Des réflexions philosophiques sur ce qui fait la vie, il ne reste pas grand chose, si ce n'est deux lignes de dialogue et une quête de souvenirs volés que ne renierait pas Wolverine. C'est d'un classicisme consternant. Disons que ça aurait pu passer s'il n'y avait pas l'œuvre de base.
On retrouvera néanmoins quelques scènes de l'anime, biscuits pour fans, repris plan pour plan.
Quant aux acteurs, ils font le minimum vital.
Quel dommage de prendre pour référence une œuvre très riche, pour la simplifier à ce point, c'est du gâchis. Avec un 3D totalement inutile (je devrais noter les films où elle a du sens, je gagnerai du temps).