Le point commun avec les séries Marvel Netflix, c'est qu'elles mettent 3 plombes pour te poser une intrigue. Je me suis donc forcé pour suivre la série dans son entier, parce que le premier épisode me vendait du rêve, mais il faut ensuite en attendre 10 autres pour que ça décolle réellement. Et Netflix ne te fait pas des épisodes de 42 minutes, non, Netflix te fait des épisodes de 55 minutes, avec du vide et des longueurs.
Franck Castle, c'est l'histoire d'un gars dont la famille a été assassinée devant lui et qui décide de se faire justice lui-même. Présenté comme jusqu'au boutiste dans la saison 2 de Daredevil, il raccroche le maillot à tête de mort dès les premières minutes du 1er épisode de la série, car il a semble-t-il fait le tour de la question et désire passer à autre chose. Première incartade au personnage, premier virage, mais pourquoi pas, cela peut déboucher sur quelque chose d'intéressant, et le premier épisode est convaincant.
Mais voila, Micro sort Franck de sa tanière et ils s'associent pour que l'un sache ce qui est réellement arrivé à sa famille et que l'autre puisse revoir la sienne, après s'être expliqués de manière un peu musclée dans un premier temps.
Franck est toujours un personnage blessé, hanté par la mort de sa famille. C'est le leit-motiv.
A côté de ça, on va suivre le personnage de Madani, une fliquette agent du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis, qui enquête également sur la même conspiration que Franck ainsi que Billy Russo, ancien ami de Franck (je vous laisse deviner la suite de l'intrigue avec ces personnages, oh, que de suspense!).
Pour une fois, Claire Temple ne fait pas partie du cast.
Là où certains disent que les longueurs sont là pour développer les personnages, je réponds que ça ne développe rien du tout. C'est long, poussif et ça ne raconte rien. A l'image de cet épisode dans Defenders où tous les protagonistes sont autour de la table, ils répètent les mêmes phrases pendant une heure, et l'intrigue n'avance pas. Blocage de l'intrigue, pas de développement des personnages, ça m'a beaucoup limité pour m'intéresser à tout ça.
Certes, les scénaristes ont essayé d'humaniser Castle, mais était-ce vraiment nécessaire? Castle est un gars torturé, qui n'a pas pardonné le mort de sa famille à ses bourreaux et qui a décidé normalement de faire la guerre à toute la pègre (rappelez-vous son plaidoyer face à Daredevil). Mais là il se sociabilise. On évoque également les traumatismes de la guerre, sujet plusieurs fois traité ailleurs et bien mieux. Là, le personnage est réduit à un Rambo du pauvre. On reste sur le sujet pendant trop longtemps. Pas d'évolution.
On pourrait se dire qu'un projet comme ça est intéressant, cela permet de sortir un peu des sentiers battus, de proposer autre chose qu'un personnage qui va flinguer et exploser la tête des méchants pendant 10h. Et je suis même demandeur, je veux être surpris. Mais le problème, c'est qu'on a vite fait le tour de la question, et que ça traine pendant des heures.
De plus, on est obligé de suivre une enquête bateau, des personnages bateau et sans charisme (la palme à Micro et sa famille), le tout agrémenté de clichés et de poncifs scénaristiques. Baille, baille. Je me suis réellement ennuyé sur toute la ligne. Et ce ne sont pas les quelques séquences de gunfight ou de torture, y compris le climax qui m'ont réveillé.
La fin est totalement WTF pour moi. Je ne comprends pas cette décision du personnage du Punisher.
Et puis bon, un Punisher sans journal de guerre, ça le fait pas...
C'est dommage, Bernthal semble parfait pour ce rôle, la série n'est juste pas faite pour moi.