L'avenir voit disparaître la différence entre l'humain et la machine. Les progrès de la technologie permettent aux êtres humains d'améliorer leurs capacités au moyen d'implants cybernétiques. Hanka Robotics financé par le gouvernement, développe un agent de combat qui va encore réduire cette différence. La transplantation d'un cerveau humain dans un corps synthétique va combiner les meilleures qualités de l'humain et du robot.
Le cinéaste Rupert Sanders (Blanche-Neige et le Chasseur) adapte en live le manga japonais à succès de Masamune Shirow (Appleseed) publié dans le magazine de prépublication de mangas hebdomadaire de type seinen, Weekly Young Magazine en 1989/1991, déjà adapté avec le chef-d'œuvre de l'animation futuriste et du Cyberpunk réalisé par le cinéaste Mamoru Oshii (Avalon, The Sky Crawlers) en 1995. Ghost in the Shell 2017 produit par DreamWorks SKG, nous abreuve aussi des interrogations philosophiques et métaphysiques habituelles dickienne telles que les androïdes rêvent-ils de moutons électriques !
Après avoir miraculeusement survécu à un terrible accident, une femme est transformée en cyborg et affectée à une section d'élite de la police.
L'arme fatale cybernétique, le major cyborg Mira Killian, chef opérationnel de la section 9 est interprété par l'actrice Scarlett Johansson (Juste Cause, Pire Soirée) accompagnée d'un casting international, l'acteur cinéaste japonais Takeshi Kitano (Furyo, Outrage), Michael Pitt (Calculs meurtriers, Criminal : Un espion dans la tête), Pilou Asbæk (Ben-Hur), Chin Han (The Dark Knight : Le Chevalier noir, Skyscraper), Juliette Binoche (L'Insoutenable Légèreté de l'être, Telle mère, telle fille), Peter Ferdinando, Anamaria Marinca (4 mois, 3 semaines, 2 jours, The Last Girl : Celle qui a tous les dons), Rila Fukushima (Wolverine : Le Combat de l'immortel) et la petite participation de Michael Wincott (Le Sicilien, Forsaken, retour à Fowler City).
Collaborer avec Hanka Robotics et vous serez détruit !
Le cerveau de Mira a été retiré de son enveloppe charnelle pour être placé dans un corps robotisé. Maintenant appelée Major, la cyborg, considérée comme une arme par l'entreprise Hanka Robotics, lutte contre le cyberterrorisme avec une équipe d'élite de la Section 9. Un jour, elle doit affronter un pirate informatique qui menace d'éliminer tous les hauts dirigeants d'Hanka. Au fil de ses recherches, Major découvrira que le criminel veut se venger des mauvais traitements que lui a jadis fait subir l'entreprise. Celui-ci prétend même que Major ignore beaucoup de choses sur son passé, des choses qui pourraient mettre en doute sa foi en l'entreprise qu'elle défend corps et âme.
On se moque pas !
Il aura fallu attendre vingt-huit ans pour que le manga Ghost in the Shell ait droit à sa version en actions réelles avec des acteurs plongés dans un monde recréé numériquement sur grand écran. Accueillie avec tiédeur lors de sa sortie mondiale, l'œuvre ne peut pas être vue et jugée de la même manière selon que l'on connaît ou pas son modèle originel, cette adaptation de l'animé culte respecte le facteur visuel de l'original, à défaut d'approfondir ses préoccupations philosophiques et cherche à condenser trop d'éléments (différentes problématiques existentielles, dictature de la technologie et la soif de vengeance). Si le matériel original de Shell s’adresser davantage à un public adulte, celui-ci est malheureusement orienté tout public. La réalisation de Sanders passe assez inaperçue trop en retrait face aux effets spéciaux et décors de la cité futuriste qui sont magnifiques notamment les publicités en trois dimensions sont à tous les coins de rue et tout est projeté de manière holographique. La bande originale des compositeurs Clint Mansell et Lorne Balfe ne cherche pas à copier son ainé même si l'on entend le thème Making of Cyborg de Kenji Kawai au début du générique de fin.
On envoie pas un lapin tuer un renard.