J'ai regardé cet ensemble d'OAV plus par réflexes "complétistes" que par volonté de connaître les origines de la saga.
En effet, l'intérêt de Ghost in the Shell repose davantage sur son ambiance, ses intrigues et ses réflexions que sur ses personnages. Par conséquent, un préquel n'est pas ce que j'attendais le plus dans cet univers.
Paradoxalement, après avoir vu les 4 films, je trouve que c'est cette dimension qui fait le plus défaut aux œuvres (notamment les 3 dernières).
La faute vient certainement du premier film (Ghost Pain) qui, pour le coup, exploite cet aspect de façon classique mais très intéressante. Dans cet épisode, une affaire policière donne l’occasion à des personnages que nous connaissons bien de devoir travailler ensemble ou de concert pour la première fois. L'intrigue permet au spectateur de voir Motoko Kusanagi agir "seule" pour résoudre une enquête et c'est plutôt appréciable car cela permet de développer sa personnalité dans des circonstances différentes de celles que l'on a pu voir jusqu'à présent.
Hélas, cet exotisme ne semblait pas fait pour durer car, dès l'épisode 2, Arise semble revenir à l'intérieur de sa zone de confort. Les intrigues prennent vite un arrière goût de déjà vu et la dimension préquel est prestement emballée. En outre, la création de l'unité de la section 9 apparait alors comme totalement artificielle.
Bref, ce qui semblait bien lancé dans l'épisode 1 retombe avec autant charme qu'un soufflé raté. Accessoirement, il m'a semblé plus d'une fois que cette série n'était pas totalement conforme avec certains évènements du passé tel que relatés dans la 2nd saison de Stand Alone Complex.
Reste alors à cette saga un format judicieux ; suffisamment long pour pouvoir développer son intrigue mais pas trop pour ne pas perdre le spectateur avec des longueurs. Ainsi qu'une bonne animation qui met à l'honneur aussi bien l'action que les passages virtuels.
Au final, même si les films sont globalement corrects, je ne peux m'empêcher d'avoir une pointe d'amertume à l'égard d'Arise. Les auteurs semblaient partis pour nous proposer quelque chose de différent mêlant les atouts de la série à des exigences de contexte différent. Malheureusement leurs bonnes résolutions sont trop vite expédiées et l'on revient vite à du Ghost in the Shell standard dont seuls la technologie et la couleur des cheveux d'Aramaki permettent de donner un côté légèrement rétro.