Je ne connais pas beaucoup le cinéma thaïlandais mais pour le peu de film que j'en ai vu il y a souvent un problème de rythme, des longueurs, le récit n'est pas toujours très bien maitrisé.
Ghost Lab ne fait pas hélas exception et c'est un peu dommage car si dans d'autres productions il n'y a de toute façon rien à sauver ici le film n'est pas dénué d'intérêt.
Son scénario est assez original et contient, en germe, des possibilités intéressantes. Un potentiel qui ne sera pas développé mais je trouve qu'on peut saluer la démarche des auteurs.
Le début du film peut faire penser à un genre d'anthologie du cinéma de hantise où l'on vous donnera à voir moults gimmicks, ce qui n'est pas sans faire sourire: poltergeist, spectre et autres lumières clignotantes.
Le récit finit par prendre des allures d'enquête qui stimulent la curiosité, bref, l'écriture ne s'en sort pas trop mal.
Mais hélas... le film est bien trop long (20 minutes en moins et on touchait à une petite réussite du bout de l'ongle de l'auriculaire), appesanti par une grandiloquence assommante que ce soit dans d'interminables séquences à caractère mélodramatique ou un abus de musiques tonitruantes aux moindres faits et gestes des protagonistes, ce qui là encore peut faire sourire car c'est tout simplement kitsch façon manga.
Ainsi la tension n'est pas bien géré, alternant entre longueurs agaçantes et trépidations inutiles, ce qui donne à la première partie un rythme batard.
La conclusion arrive un peu comme un cheveu sur la soupe avec un final fait d'action et de révélation fracassante là encore un peu ridicule et qui montre que, comme souvent, passé les contours d'une bonne idée de départ, les auteurs ne savait plus trop quoi faire de leur histoire.