Ghost Rider par dextarian
Ghost Rider n'a jamais bien trop marché en France. Ce n'est pas le personnage que l'on connait le plus et il est facile de le caricaturer en diable (ho ho ho). D'autant plus avec qu'avec son crâne de feu, c'est presque un sosie de Skeletor.
Comme Cage est un fan de comics, il a toujours voulu faire un film de sup' héros. Alors il a dit oui à Ghost parce que c'était quand même un mec cool dans les années 70-80 et qu'en plus, il était cascadeur.
Sauf que voilà, c'est surtout un film américain. Donc avec de la culture américaine que l'on aime trop s'approprier comme si c'était la notre. Les cascadeurs en moto sont des beaufs pour nous généralement. Les thème choisis ne nous parlent pas. Et la conquête de l'ouest plus vraiment.
Mais ce brave Ghost Rider ne mérite pas le bucher pour autant. Déjà parce qu'il fallait oser sortir ce personnage du placard ou presque. Ensuite, parce qu'essayer de pas trop faire un film dégueulasse lorsque l'on est le réalisateur de Daredevil était déjà un pari en soi. On sent que le réalisateur a pris plus de plaisir à faire ce film, comme le montre la chevauchée entre les deux Ghost.
La thématique de la série est évidemment dépassée et le scénario encore une fois trop campée sur une opposition qui est trop blanche/noire. Il aurait été peut-etre plus cool de sortir un film sur la deuxième série dans les années 1990, avec un personnage plus jeune.
Mais les effets spéciaux sont ici réussis. L'ambiance fait très western et si on oublie 5 minutes le jeu de Cage qui avait décidément plus envie de payer ses dettes que de faire le film de sa vie, on peut apprécier ce petit film à sa juste valeur, c'est-à-dire une adaptation de comics sans prétention ni effet outrancier et morale à la con comme le DK de Nolan.
Parce que l'esprit comics, c'est pas seulement du Watchmen ou du Clown. C'est aussi un peu beaucoup ces BD qu'on lit tous les mois et qu'on a rêvé qu'elle soit un jour adaptée au cinéma. Dont acte.