Ghoulies III
4.6
Ghoulies III

Film DTV (direct-to-video) de John Carl Buechler (1991)

Décidément, les Ghoulies auront été l'antithèse de la baisse de niveau des sagas. Ça n'était cependant pas très dur, partant d'un premier épisode très mauvais et suivi d'un second plus acceptable, mais celui-ci incarne enfin la maturité de la série, qui a trouvé une stabilité et comment contenter un public varié.
Cette fois-ci les bestioles s'invitent à l'université, et comme par hasard, arrivent en plein mieux de la semaine de la farce, au cours de laquelle la confrérie qui aura fait les meilleures se verra remettre un prix. Une bonne excuse pour nos créatures de cumuler les conneries sans se faire repérer.
Différence notable par rapport aux précédents opus, ils ont grandi d'une tête (probablement pour leur permettre des animations plus variées à moindre coût) et ont également gagné la parole, ce qui est plutôt une bonne chose, car ils ne sont plus des faire-valoirs servis à des fins commerciaux, mais bel et bien les grandes vedettes, les secondes étant les culs et les nichons. En somme la production a enfin compris ce qu'il fallait réunir pour faire une bonne comédie d'horreur pour teenagers des nineties. Et pour coller à cet esprit, et expliquer le pourquoi de la voix des Ghoulies, elle leur a écrit tout un lot de répliques d'une débilité rarement atteinte, oscillant entre celles que l'on peut entendre dans les productions Saban et les films de Schwarzy, ou pour faire plus simple, dans les scénarios de Steven E. de Souza (figurant au panthéon avec les dialogues de Judge Dredd, Commando, Street Fighter, ou encore Running Man). Une blonde tombe à la renverse dans sa douche, ils hurlent « en plus c'est pas une vraie blonde », une nana est le cul en l'air (et à l'air) et ils hurlent « deux ptits pains au lait tous chauds ».

Bref, Ghoulies III est une production légèrement attardée cumulant allègrement dialogues en dessous de la ceinture, scènes de nichons et de défilés de culs, donnant une vision des universités américaines qui serait presque un rêve; imaginez-vous être un héros qui combat des créatures, est le cancre de service, et en plus voit des nibars à longueur de temps, y'aurait presque de quoi faire des tracts pour encourager les jeunes à faire des études supérieures.
En plus de cela on rajoutera quelques effets sympathoches, dont la nana qui se fait aspirer la gueule, le type qui passe par le trou des chiottes, ainsi que certaines perles (pas aussi géniales que Clooney dans Le retour des tomates tueuses, certes...) avec un Jason Scott Lee qui se trimbale durant tout le film avec une casquette verte pomme sur la tronche et prenant constamment des airs ahuris.
Pour conclure, si les Ghoulies ne vous avaient toujours pas convaincu, ils le feront probablement cette fois-ci, surtout si vous aimez le non-sens puéril (qui rappelle aussi un certain Guyver). Pour la énième fois, ceux qui tomberont dessus par hasard vont se demander ce que peut bien être cette chose; la réponse est simple, c'est un nanar sympathique.
Mention spéciale qui revient ENFIN à nos créatures, jubilatoires, et comblant enfin les attentes des spectateurs qui avaient eu le courage de les suivre jusque ici. Qui vient à point à qui sait attendre.

PS: pour une meilleure compréhension de ma critique merci d'aller la consulter sur mon site et cliquer sur toutes les pubs que vous verrez. Merci d'avance.
SlashersHouse
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le 14 nov. 2011

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