Pour son premier film, Adam Leon nous transporte dans le quartier du Bronx où deux adolescents, Sofia, une jeune fille au caractère bien trempé et Malcolm, un garçon tendre mais qui joue les durs, sont tagueurs. Ils arpentent les rues et laissent leurs traces partout où ils peuvent : sur des ponts, des façades d’immeubles, des lampadaires. C’est ce qui leurs permettent d’exister. Le jeu d’acteur des deux personnages principaux est d’un naturel époustouflant, ce qui permet le réalisme de l’histoire.
Arrive le jour où l’un de leurs graffitis se retrouve tapissé d’insultes de leurs rivaux, ils se fixent alors un objectif : taguer la grosse pomme du stade des mets, une équipe de baseball, qui apparait lorsqu’ils marquent un home run, ce qui leurs permettra d’être vu de tous et d’obtenir une certaine légitimité en tant que tagueurs de New-York. Mais pour cela ils ont besoin de 500$, une somme difficile à réunir en deux jours lorsqu’on n’a pas d’argent. Chacun s’affère à rassembler ce qu’il peut, Sofia récupère de l’argent par la vente de portable, de chaussures, de bombes de peintures mais se les fait voler en descendant de l’immeuble ainsi que Malcolm qui revends de la drogue, essaie de voler une de ses acheteuses mais échoue. Beaucoup d’efforts sont fournit pour n’arriver au but, mais la complicité entre ces deux personnages est plus importante. C’est la persévérance et l’optimisme qui ressortent de ces jeunes.
Cette quête d’argent nous permet de les suivre durant deux jours, de voir leurs conditions de vies, leurs quotidiens. Le réalisateur donne un point du vue sur les quartiers défavorisés de New-York différent et innovant, il nous en montre la beauté. Le temps d’une heure vingt et une, on est immergé dans ce quartier et dans la vie des ces deux jeunes gens attachants. Le film est tonique, on suit un rythme en crescendo. Ils ont de l’énergie, et on le ressent. Leurs échecs ne les démotivent pas, ils ont découvert que leur amitié était bien plus importante. On finit le film avec un plan large de Sofia qui s’en va sous l’œil complice de son ami.
MathildeNeau
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le 16 mars 2013

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