Girl in Captivity: Psycho Torture Chamber par Alligator
mai 2011:
Un bon petit polar érotique qui se mêle, tout dévergondé qu'il est, de drames personnels et intimes, comme savent si bien nous les concocter les Japonais.
Je vais marcher sur des œufs, risque de spoiler oblige! Il s'agit d'une histoire de kidnapping au départ, affaire banale. La fille d'un pédégé est enlevée, séquestrée dans ce qui ressemble à un entrepôt ou une cave par un individu portant un costume de sumo et un double masque, celui d'un singe et par dessus un masque à gaz.
Pendant que sa fille s'entiche de son tortionnaire, le père consomme son amoureuse de secrétaire, mais progressivement laisse apparaitre la confusion qui l'habite depuis la mort de sa femme au moment de la naissance de leur fille. Depuis ce moment où il a demandé aux toubibs de sauver l'enfant plutôt que la mère, une sourde culpabilité le ronge et l'empêche de nourrir quelque relation affective que ce soit, pour sa fille, comme pour une autre femme.
Même si la relation entre la fille et son tortionnaire est un peu trop rapidement traitée sous l'aspect amoureux (version syndrome de Stockholm en fait) , le film qui ne dure qu'1h10 se tient relativement bien, pas trop salace, sans une gratuité érotique dérangeante.
L'écriture est bonne avec une richesse visuelle intéressante compte tenu des moyens techniques video dont Goto dispose : cadrages, ombres et lumières, les idées ne manquent pas.
La mise en scène profite également de comédiens fort convenables. L'érotisme est bien amené, sans lourdeur excessive.
Cela donne un petit film assez sympa.