Il y a dans ce petit film indépendant de l’an 2000 à boire et à manger. Pour faire simple, le film narre l’histoire de Diana Guzman, lycéenne dans un barrio latino de Brooklyn et qui a un peu plus la haine que les autres filles de son âge à tel point qu’elle cogne tout ce qui bouge. Logiquement, elle finit par se mettre à la boxe où, faute de concurrente féminine, elle se bat sur le ring contre des garçons (bon, pas toujours non plus).
Soulignons d’abord un fait étonnant : Michelle Rodriguez, dont c’est ici le premier film si je ne m’abuse, sait jouer autre chose qu’une pilote d’hélicoptère, ou de voiture, ou de quelconque engin à moteur. Par contre ça reste une badass, elle cogne dur.
Le problème vient essentiellement du script. A l’inverse de Rodriguez, lui ne casse pas des briques. Si la mise en scène de Karyn Kusama tient la route, son histoire ne sort pas vraiment du lot. Quartier difficile, un parent décédé, des problèmes en classe, une crise d’adolescence, une romance d’adolescente sauce latino, une ascension rapide dans la boxe grâce à un entrainement intensif, pas de quoi tomber de sa chaise. Là où Southpaw compense un scénario lambda par une interprétation musclée et des combats spectaculaires, Girlfight ne lutte pas avec les mêmes armes.
Bien que méritante, Michelle Rodriguez reste nouvelle dans le métier et surjoue parfois l’adolescente je-m’en-foutiste. De même, les combats ne sont pas spectaculaires si on compare à d’autres productions puisqu’il s’agit de jeunes boxeurs en plein apprentissage. C’est certes logique mais ça ne permet pas de compenser les faiblesses comme évoqué plus haut.
Loin d’être une perte de temps, Girlfight n’est pas non plus un film mémorable. On pourra se pencher dessus pour voir Michelle Rodriguez dans un rôle un peu différent ou simplement si on est amateur de boxe.