Shae multiplie les expériences malheureuses avec les hommes, jusqu’au jour où, en quittant une soirée, elle se fait violer sur le bas de sa porte. C’est sa collègue Lu, une femme aussi mutique que mystique, qui va littéralement la changer. Elle va l’initier et la transformer en une tueuse misandre, déclenchant chez la jeune femme, un déchainement de vengeance contre tous les hommes qui auront eu le malheur de lui causer du tort.
Girls Against Boys (2012) n’est pas un rape and revenge, puisque les deux héroïnes trucident des hommes qui se sont mal comportés (en lieu et place de ne s’attaquer qu’aux violeurs). Il en résulte un drame psychologique assez lancinant dont on s’attendait à tout sauf à ça. On imaginait le film plus rentre-dedans, d’une part avec un pareil titre et une affiche aussi racoleuse, tout portait à croire que l’on aurait à faire à un rape and revenge bourrin et nihiliste, bref un vrai défouloir. Mais il n’en sera rien, le film se contente d’aligner mollement quelques scènes dérangeantes et purement gratuites
(Lulu qui tue un policier en lui tirant une balle dans le rectum ou encore la gentillette séquence de torture-porn où Simon se fait couper les pieds au couteau électrique).
Même la psychologie des personnages est à l’image du film, on n’y croit pas un seul instant. La ravissante et effacée Shae qui se transforme en serial-killeuse sans état d’âme, pas une seule fois on ne parvient à y croire. C’est bien dommage, d’autant plus lorsque les personnages en question occupent les ¾ des plans.
Malgré la présence des charmantes Nicole LaLiberte & Danielle Panabaker, aux côtés de Matthew Rauch (le sadique dans la série télévisée Banshee), cette petite production s’avère assez insignifiante en fin de compte, malgré une idée de départ originale et peu développé au cinéma, à savoir la misandrie.
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