La veille j'avais regardé Avengers the endgame, autant vous dire que je passe du coq à l'âne.
Malgré les 3h02 de BOUM PAN PAN PAN BOUM VICTOIRE DÉFAITE VICTOIRE d'Avengers, Give me liberty reste bien plus éprouvant.
Dans ma critique pour le film Grave je tentais d'expliquer la rareté des films qui me font ressentir un truc physique autre que la tristesse ou la joie. Il y a des films qui se vivent pleinement plus qu'ils ne se regardent et même si Give me liberty a été une rude épreuve, il a le mérite d'en faire partie.
Le film n'est pas moche quelques plans m'ont plu, soit pour des raisons esthétiques soit pour le coté film familial amateur un peu touchant et gentiment malaisant. Mais dans sa globalité on étouffe, gros plans sur ces visages impatients, mécontents et sur les sourcils froncés de notre victime. On suit sa journée sans ni queue ni tête, simple succession de petits buts individuels qui n'ont aucun rapport avec lui. Ses jours se résument à subir sa condition de vicosse de la ville. Il enchaîne les mensonges et arrivent toujours en retard pressé par les deadline et incapable de dire non. Ça ne passe même pas pour de la générosité mais plus pour le comportement d'un ado qui en a marre de la vie.
On dit merci au lobby des cigarettes je ne sais pas combien de poumons ont été tué pendant le tournage, c'était assez insupportable, d'ailleurs y'avait pas grand chose de supportable dans ce film véritablement anxiogène. Capharnaüm constant j'ai prié pour le silence. Scène poétique (quand même!) avec sa pseudo girlfriend et son vinyle digne d'un TPE de seconde.