Le péplum est un genre que Ridley Scott a ramené à la vie en l'an 2000 avec son mythique Gladiator, film multi primé et resté dans les mémoires. Quand il a annoncé la suite, plus de vingt ans après, l'excitation état à son comble. Pas tellement parce qu'on espérait un film qui puisse dépasser l'original, mais parce que, on voulait vivre une expérience comparable à celle de l'an 2000, surtout quand on n'avait pas l'âge pour voir Gladiator sur grand écran.
Alors disons le d'emblé, Gladiator II ne surpasse pas l'original. On est étonné de certains choix, notamment l'introduction d'hybrides de chiens et singes pour combattre des potentiels gladiateurs, un usage immodéré des effets spéciaux qui rend les choses un peu artificielles et moins authentiques que l'original. Cependant, ce film ne manque pas de souffle, de démesure et d'idées folles, comme cette bataille navale dans le Colisée, avec des requins aux aguets des guerriers qui chuteraient des bateaux. Au nombre des points fort, on peut ajouter aussi le casting, avec tout d'abord Paul Mescal, bestial et plein de rage en Lucius, Denzel Washington toujours au top dans le rôle du très ambitieux Marcinus, et enfin Joseph Quinn et Fred Hechinger dans les rôles des empereurs Geta et Caracalla (sans oublier le toujours très bon Pedro Pascal en général romain).
On en prend souvent plein les yeux, les séquences d'action sont impressionnantes et on se dit que Ridley Scott a encore la main pour concocter des films épiques. Mais si on commence à comparer, on se trouve subitement dans une position inconfortable, car ce film n'arrive pas à la cheville de son prédécesseur. Là où le premier faisait de l'art, celui-ci est plutôt fonctionnel, sans trop de profondeur, et donne un plaisir immédiat mais qui ne s'inscrit pas dans le temps. Un péplum fast food, car la les émotions manquent malheureusement.