Glass...Qu'il est difficile de parler de ce film, ou même de me forger un avis clair dessus....
Grand fan de M. Night Shyamalan, j'entrais dans la salle de cinema, pour enfin voir la suite d'Incassable et de Split (que je vous conseille très fortement de revoir ou voir avant), attendue par beaucoup comme la pièce maitresse de son oeuvre.


Mais alors que le film s'apprête à démarrer, une interrogation me vient. Si Shyamalan est , pour les critiques, un réalisateur en dents de scie , il a démontré qu'il était constamment capable d'étonner, en n'allant jamais là où on l'attend, portant l'étendar de la foi dans tous ses films, où ses protagonistes se battent tout du long, pour pouvoir coire. Croire à l'impossible , au superieur, à l'incroyable.
Et justement. Il s'agit là de la première suite à laquelle s'attaque le réalisateur (considérant que Split n'as pas été annoncé comme tel, mais revellé plus tard). Et l'univers est cette fois ci posé depuis longtemps. Nous croyons déja en ces super-héros. A quoi Glass va t'il demander de croire, face à des convertis? Peut être de ne plus croire? M. Night Shyamalan est il capable d'assumer une suite?


Me voilà sorti, 2h20 plus tard, avec un sentiment de choc très étrange, partagé par bon nombre de visages que je croise, dans une salle qui se vide dans un silence peu commun. Je me rapelle de mes premiers mots apres la sceance, "qu'est ce que je viens de voir?". beaucoup sont comme en état de choc, après un accident où l'ont a pas encore réalisé l'evennement.
Mais alors , était ce une catastrophe ou un miracle? Il m'a fallu une bonne nuit de sommeil pour remettre tout ça en place.


Mettons d'abord les choses au clair. Glass est-il un bon film? OUI . Est ce l'oeuvre magistrale de Shyamalan? NON.


On retrouve David Dunn (Bruce Willis), 20 ans après les évènements d'Incassable, qui a accepté son statut de "Super" et combat le crime, aidé par son fils Joseph, toujours joué par l'excellent Spencer Treat Clark, qui tient à lui tout seul, encore une fois, le discour de la foi en cette incroyable situation. Sous les traits du "superviseur", Dunn traque activement la Horde (James MacAvoy) qui s'apprète à tuer de nouvelles jeunes filles enlevées. La confrontation coupe court grâce à l'intervention de la police qui arrête les deux protagonistes. Ils seront alors internés dans un hôpital psychiatrique , le même ou est enfermé Elijah Price ( Samuel L Jackson). Tous trois vont être prits en charge par le Dr. Ellie Staple (Sarah Paulson), spécialisé dans le traitement des personnes persuadés d'être des super-héros. Mais c'était sans compter sur l'ésprit génial et machiavélique du bonhomme qui casse, ici renommé Mister Glass.


Le film se veut volontairement plat sur tous ses apsects. D'abord sur les couleurs (Symboles d'identités très chers à Shyamalan dans tous ses films) qui passent du vif au départ pour ensuite devenir très pâles tout le long, pour redevenir vives et éclatantes au grand final. Ensuite aussi sur les combats et prouesses physiques qui, si ils restent impressionants, ne sont pas aussi spéctaculaires qu'on pourrait l'attendre d'un super-héro. Vous verrez une force plus grande que la moyenne, mais jamais un personnage marvel capable d'envoyer une voiture valser à plusieurs mètres.
Et tout ceci marque le thème du film, qui tentera, cette fois ci, d'insérer le doute dans une situation comprise, de mettre notre foi et celle des protagonistres à l'épreuve.
Un monologue reussissant à rationaliser ces prouesses, David Dunn se tenant le coude après avoir enfoncé une porte...Bien des choses viendront à questionner l'incroyable établi.


Incassable et Split étaient deux films au styles très opposés, le premier prenant la forme d'une origin story de super héro, l'autre d'un thriller.
Glass s'empare d'un mélange de ses ainés, mais prend plutôt le rythme du premier, lent, et permettant de poser les idées et de les analyser. Mais si ce rythme est exellent pour découvrir une situation naissante, ça ne prends malheureusement pas aussi bien sur la suite. Du coup, une bonne partie tire en longueur, laisse la situation stagner, nous laissant nous demander ce que l'histoire veut bien raconter, tournant en rond. Ajoutons à cela un twist final (Signature de Shyamalan) qui arrive bien trop tard pour créer de l'importace, et donne finalement un sentiment d'incohérance. Mauvais point également, si James McAvoy est brillamment mit en lumère et nous éxalte de son jeu, Bruce Willis et les autres personnages en sont, eux, presque oubliés, n'ont que très peu de lignes de texte , et ne nous permettent pas de retrouver celui qu'on voulait tant revoir.


Enfin, la fin du film divise, entre les déçu et ceux qui ne le sont pas, mais reste frustrante par son parti pris. Il ne me serait pas impossible de penser que telle était la volonté de Shyamalan, qui aime tant laisser son public sur sa faim.
En conclusion, Glass est un film qui demande surement un revisionage complet de la trilogie pour une nouvelle lecture globale. S'il n'est pas le film le plus grandiose de M. Night Shyamalan, il reste fidèle aux codes de ce dernier et s'incruste parfaitement dans la vision qu'Incassable avait engagé. A voir.


Je passe rapidement ici à la partie SPOILER du film. SI vous n'avez pas encore vu Glass, je vous conseille de voir cette partie plus tard.


[SPOILER]


Je vois beaucoup d'avis assez extrèmes et injustes à propos de la fin, et je veux y répondre.
Je vais commencer par expliquer où le film me déçoit, et pourquoi.
Le plus gros ploblème vient en effet de la fin et de l'incoherence qui s'en dégage. Mais ce n'est pas le récit qui est incohérent. L'histoire est clair, cohérente. Non, ce qui est incohérent, c'est surtout le propos, le parti pris de Shyamalan.


Comme dans incassable, la morale du réalisateur est de croire à l'incroyable face à la normalité, des êtres superieurs éxistent. Glass tente de briser cette foi en chacun des personnages. Mais tous finissent par y croire à nouveau. La mort si misérable de ces surhommes est voulu ainsi. La normalité gagne. D'accord, c'est un parti pris, frustrant, certes, mais coherent.
Le problème, c'est que toute l'histoire tend vers l'éxistence de l'incroyable, malgré la normalité, et d'un coup, la morale de Shyamalan change alors au dernier moment, comme un twist caché. Il nous raconte l'inverse de tout ce qu'il nous à raconté dans ses films en nous disant "Malgré l'incroyable, retour à la normale, LA NORMALITE GAGNE"
Et CA, c'est incohérent....mais


Mais en même temps, reflechissez y. Shyamalan est un réalisateur qui n'est jamais là où on l'attend. C'est sa première suite, nous connaissons les personnages, nous avions forcément des attentes.
Si vous y réflechissez, vous verrez alors le simple message caché de Shyamalan:
" Vous pensiez connaitre cet univers, me connaitre, connaitre mon parti pris, ma vision....Je vous ai encore eu"

Créée

le 21 janv. 2019

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