On a tous persisté
On avait décidé de passer notre chemin, après l’expérience collective assez désastreuse du volet précédent. Mais un des cinéphiles en moi, l’optimiste a tout de même entraîné les autres ; comme...
le 11 avr. 2019
100 j'aime
6
Glass ne fera clairement pas l'unanimité comme les blockbusters estampillés DC ou Marvel, c'est évident. C'est un film à petit (très petit) budget qui a sans doute tout misé sur son casting 4 étoiles, sobre, original, déroutant, loin des scénarios classiques où le super héros affronte dans un combat épique le super-vilain. Pour ceux qui ont vu les précédents films et il est indispensable que ce soit le cas avant de s'intéresser à celui-ci, nous savons que cette histoire de supers pouvoirs développés par les différents protagonistes n'est qu'un prétexte à parler de l'humain, comme sait si bien le faire M.Night Shyamalan. Dans Incassable, on parlait autant si ce n'est plus des relations familiales, entre un père et son fils, un homme et une femme, du handicap, sur fond de comics, alors que dans Split, le réalisateur s'attaquait aux victimes de sévices sexuels, physiques, psychologiques et aux conséquences de ceux-ci, tout en s'intéressant au trouble du dédoublement de la personnalité. Les films se concluaient sur l'acceptation des personnages sur leurs états de super-héros. David a pris pleine conscience de ses capacités, Elijah a découvert son antithèse et Kévin a accouché de la bête, cet être aux capacités exceptionnelles, presque divin. Dans Glass, toutes ces convictions seront ébranlées par un simple retour au réel en la personne de la psychiatre qui essayera de convaincre chaque personnage de sa normalité en tentant de donner une explication rationnelle à leurs exploits. S'en suit alors un long passage dans un asile psychiatrique où les personnages seront confrontés à leurs peurs et doutes où Shyamalan s'éclate en terme de couleurs, plans, effets en tout genre, afin de nous faire voyager dans la psyché de tout ce beau monde. Le spectateur un peu naïf pourra douter lui aussi mais très vite Mr Glass, pilier et titre de ce film nous ramènera sur la voie de la raison, l'acceptation du surnaturel. Ainsi, le grand méchant gagne une dimension héroïque et la boucle est bouclée...si ce n'est les attentes du spectateurs... On nous promet un combat final épique dans un lieu icônique, en guise de conclusion mais très vite, ces attentes sont rattrapées par le désir de Shyamalan d'ancrer son récit dans le réel, ce qu'il arrive très bien à faire, notamment par la réutilisation de scènes coupées qui nous permettent de créer un vrai lien entre les opus dont le plus anciens a 19 ans, rien que ça. Même si l'on pourra pinailler sur la bande-son très anecdotiques, voire fainéante, ainsi que l'interprétation de certains acteurs comme Bruce Willis à qui l'on donne malheureusement trop peu de matière, il n'en reste pas moins que Glass est une conclusion quasi parfaite, impeccable, même si l'on pouvait craindre que tous nos espoirs se brisent, tant l'entreprise était risquée. Shyamalan regagne un peu plus ses lettres de noblesse, il va pouvoir passer à autre chose, tout a été dit, rien à rajouter. Voilà comment une trilogie, pourtant ovni doit se finir. Chapeau bas.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Le Top de Shyamalan
Créée
le 13 févr. 2019
Critique lue 265 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Glass
On avait décidé de passer notre chemin, après l’expérience collective assez désastreuse du volet précédent. Mais un des cinéphiles en moi, l’optimiste a tout de même entraîné les autres ; comme...
le 11 avr. 2019
100 j'aime
6
Il y a clairement deux manières de regarder "Glass", et le plaisir qu'on en tirera variera du tout au tout. La première est en passionné de culture de super-héros et de blockbusters parfaitement...
Par
le 19 janv. 2019
73 j'aime
13
A surprise to be sure, but a welcome one. Cette réplique devenue un meme sur Internet et notamment sur Reddit de l’Empereur Palpatine lors de l’épisode I de Star Wars colle à merveille avec...
Par
le 17 janv. 2019
68 j'aime
6
Du même critique
Forspoken, c'est le petit jeu qui se pointe et qui reçoit un seau de merde sur la tronche alors qu'il pête pas plus haut que son derrière, qu'il ne ratisse rien. Woke qu'on dit, vide, une purge,...
Par
le 4 févr. 2023
12 j'aime
34
Encore une fois, Ubisoft se contente du minimum syndical en changeant juste la skin (personnages, décors). Deux trois bonnes idées sont à relever comme le retour de quelques mouvements d'assassins,...
Par
le 8 déc. 2020
9 j'aime
La prima notte di quiete ou le Professeur est un film italien réalisé par Valerio Zurlini dans une petite ville balnéaire du nom de Rimini, en plein hiver, là où toute activité touristique a cessé,...
Par
le 3 mars 2020
7 j'aime
3