Virage commercial ?
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Gloria est un film remarquable. Découvert il a peu suite au décès un 14 aout 2024 de Gena Rowlands passé presque inaperçu face à Alain Delon mort le même jour. C'est cet odieu Alain Delon qui lui a volé tristement la vedette mais c'était sans compter sur une amie pour me rappeler à mes devoirs de cinéphile, la nécessité et l'occasion de connaitre un peu plus l'immense talent de cette actrice.
Gena Rowlands était la muse de son mari réalisateur John Cassavetes. Un cinéma libre et à la mesure de la puissance de cette actrice mue par une force vitale presque inégalée de Gena Rownlands. Ce film des années 80 reprend la formule du cinéma des réalisateurs Français de la nouvelle vague. Un cinéma brute, des textes taillés à la serpes et avec punch un cadrage vissé sur les deux personnages importants de l'histoire le tout mis en scène dans un décors dénué d'artifices, des gens presque de la vraie vie, de vrais dialogues, peu d'enrobage et surtout une envie farouche de coucher sur pellicule l'anarchie imposé par la vie et la mort ou tout semble être qu'improvisation. Pourtant il y'a un travail derrière colossale d'écriture d'abord et de cadrage. Le montage est rythmé et à la mesure du rythme du film souhaité. Le tout servi par une bande son presque dépassée mais qui colle si bien à un New York vinyle, crade, sans vraisemblance à la fois beau, mélancolique et ravagé par la pauvreté et la corruption. De l'humain, de l'humour, de l'amour et du fracas et à la fin une vraie fin dans sa simplicité qui laisse place à des émotions que l'on mesure et que l'on fini par ressentir à notre tour. Ce film a d'autant eu d'impact sur moi qu'il ai vu dans un monde moderne fétichiste à souhait ou la photographie est presque toujours une photographie pornographique, propre, trop propre dans notre approche de l'esthétique et surtout impropre à l'expression des émotions. Nous vivons une époque ou nous tendons le micros à ces dernières comme pour tenter de les comprendre, mais quand elles apparaissent nous prenons peur et refusons de nous laisser traversé par elles. Notre cinéma moderne est souvent d'un ennui. Pourtant la pudeur n'est pas de rigueur, le sens de l'espace commun, de l'espace de chacun. Ce film balaye et respecte à la fois tout cela. On a devant nous presque un documentaire de la vie de quartier New yorkais mais avec l'intrigue d'un bon polar.
Je ne développerai pas plus sur ce film, allez le voir.
Créée
le 4 oct. 2024
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