Langage des dignes
Le nouveau film de Robert Guédiguian, éternel et légitime indigné face à l’injustice sociale, est une fresque fragmentée sur un monde en morceaux. Cela explique sans doute que s’y côtoient des...
le 22 déc. 2019
23 j'aime
2
Nous ne sommes plus dans le Marseille de l'Estaque, tantôt dans une ville du futur avec de haut immeuble, qui domine la ville tel Notre Dame de la garde en son époque, et tantôt dans les quartiers à la hauteur bien plus basse à la périphérie de ces nouveaux quartiers.
Parfois il est évoqué le port de Marseille, mais "il ne faut pas y aller", s'y trouve des camps de personnes migrantes "on pourrait y attraper la mort".
Les sourires colorés et joyeux des acteurs ont quitter le scénario à la vitesse de l'urbanisation de la ville. Et l'engagement sociale et politique est délaissé pour subvenir aux besoins de sa famille. Quand on est dans le besoin, on courbe, on rapièce, on resserre.
Un espoir semble émerger dans la manière même de R.G de faire des films. Dans une nouvelle génération d'acteur·rice qui s'installe avec l'ancienne (Ascaride, Daroussin, Meylan). Mais encore, les quatre jeunes acteur·rice·s semblent hagard, perdu·e·s dans un monde âpre et sans solidarité ou ne compte que la débrouille individuelle, ou l'éthique et la morale sont absent. Ce film nous le rappelle, voila ce que ça donne quand on nous dit chacun pour soi.
Décidément le soleil revigorant de Marseille est bien loin..
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films de Confinement
Créée
le 11 avr. 2020
Critique lue 90 fois
D'autres avis sur Gloria Mundi
Le nouveau film de Robert Guédiguian, éternel et légitime indigné face à l’injustice sociale, est une fresque fragmentée sur un monde en morceaux. Cela explique sans doute que s’y côtoient des...
le 22 déc. 2019
23 j'aime
2
Les Belges ont les frères Dardenne, les veinards. Les Anglais ont Ken Loach, c'est un peu moins bien. Nous, nous avons Robert Guédiguian, c'est encore un peu moins bien. Les deux derniers ont bien...
Par
le 4 déc. 2019
17 j'aime
10
GLORIA MUNDI (15,8) (Robert Guédiguian, FRA, 2019, 107min) : Pour clôturer cette journée exceptionnelle au Festival du film francophone d'Albi Les Oeillades, Gérard Meylan est venu présenter et...
Par
le 27 nov. 2019
14 j'aime
2
Du même critique
La mise en scène sublimé, de l'univers Kafkaïen dans lequel sont pris plusieurs familles immigrés. Après avoir dû quitter leurs pays, ces familles vivent la double peine à cause du traitement d'un...
Par
le 17 janv. 2011
3 j'aime
Vouloir faire de la philo avec des enfants de 3 et 4 ans. En voilà une idée saugrenue, voire stupide quand on entend comment sont considérées les maîtresses en France par les instances politiques: «...
Par
le 12 janv. 2011
3 j'aime
On s’embarque pour regarder une petite série frenchie un frère et sa sœur, et on tombe dans une fresque de portraits quasi documentaire sur notre époque (environ 2015). Surpris tout du long du twist...
Par
le 21 oct. 2020
2 j'aime