God Bless America par Thilde Ska
Vanté et présenté comme une grosse poilade en plus d'une critique pertinente sur la société des médias de masses, blablabla, quelle déception ! Censé être un exutoire pour les créateurs comme pour les spectateurs, du moins selon ma perception de l'idée initiale, ce film se complaît dans le cliché, à milles lieues de la réalité. Une caricature défonçant une caricature à coup de punchlines tirées tout droit du dernier article société de Télérama (comprenez "Nos jeunes ne sont que des zombies shootés au Lcd à défaut de Lsd et n'ont plus le temps de lire car ils passent [statistique de derrière les fagots] de temps devant D8"). Un film qui trouve sa place précisément dans l'idéologie du divertissement de masse qu'il veut critiquer, une succession de monologues à la revendication aussi plate qu'un carpaccio de saumon, un personnage principal faussement cynique et blasé dont le seul aspect intéressant, la contradiction (à savoir le temps qu'il passe devant cette télé qu'il déteste) n'est même pas exploité.
Mention spéciale (petite) pour la jeune actrice féminine, ainsi que le personnage qu'elle incarne et son discours (tout particulièrement le moment Alice Cooper "bon, ça va vieux con, j'ai peut être 16 ans mais c'est pas pour ça que j'ai des goûts de chiottes"), personnage qui disparaît subitement au beau milieu du film sans AUCUNE explication cohérente et réapparaît à la fin (toujours sans aucune explication) le temps de la séquence émotion. Tentative ratée de l'industrie du divertissement hollywoodien pour se la jouer lucide et intello (le petit label indie qui va bien) , une belle arnaque Made in USA.
Film ultra politiquement correct, salement teinté de cette nouvelle idéologie persistante du "fais toi justice toi même", sans cohérence, ultra facile, bref, bien en dessous de ses prétentions.