Démarrant par une séance diapo dans une salle de classe vide, dès le départ God’s country nous dit subtilement trois choses sur lui et son cinéma. Un, #JulianHiggins , le réalisateur, aime la symbolique, deux, il aime montrer plutôt que dire et trois, l’univers de son film est hanté par un lourd passé qui a laissé certaines traces et qui se transmet de génération en génération.
Globalement l’histoire est celle d’une enseignante d’université qui doit survivre dans un milieu qui lui est triplement hostile. C’est une femme, elle n’est pas blanche et elle vie seul en plein milieu des montagnes enneigées. Étonnamment (pas vraiment) cette nature inhospitalière est le cadet des soucies de Sandra Guidry. Bien au contraire même, celle-ci se révèle être un havre de paix, l’occasion de magnifiques découvertes et de contemplation de sa candeur. C’est pour cette raison et boulversé par le récent décès de sa mère que notre héroïne, très bien interprété par #ThandiweNewton, va rentrer en guerre contre des chasseurs qui on choisis d’empiéter sur cet Éden via son sentier!
Commençant par de simples invectives, c’est très vite l’escalade. Cette montée des tensions va engendrer chez Sandra un ras le bol qui prendra la forme d’une déferlante de colère qui s’abattra sur les chasseurs, mais aussi sur les injustices du quotidien que jusque là elle laissait couler.
Bien sûr avant dans arriver là il faudra être patient car le film prend son temps, mais il ne nous laisse pas sans rien. Dotée d’une d’une esthétique religieuse, le film est jonché de discrets symboles mystiques qui laisse à réfléchir pendant les moments de flottements
God’s country, n’est pas un chef d’œuvre, bourré de petits défaut et de longueur il peine parfois à avancer et à surprendre. Mais il reste un bon et lent premier voyage sur un chemin pavé de symbolisme qui n’est pas déplaisant.”