Le sushi plus fort que l'atome ?
God's Puzzle possède un postulat de base plutôt intéressant : un jeune apprenti-sushi remplace son frère à l'université et au laboratoire en physique fondamentale faisant la connaissance de jeunes gens à l’intellect surdéveloppé puisqu'ils passent leur temps à parler de la physique et de l'univers. Malheureusement, ce postulat qui aurait pu déboucher sur quelque chose de vraiment intéressant et instructif souffre d'un jeu d'acteur immonde (mais vraiment immonde), de répliques nanardesques au possible, d'une réalisation fade, de personnages caricaturaux et d'une bande sonore à vomir. Voila qui est dit. Mais alors, pourquoi pas une note de 1/10 ? Parce que malgré tout ces énormes défauts, les personnages ultra-énervants sont une référence aux personnages de séries des années 90 (et ultérieures d'ailleurs) balançant des concepts scientifiques à tours de bras "parce que les trous noirs c'est la classe" (coucou The Big Band Theory), parce que j’ai bien aimé l’analogie avec le soupir dans la partition de la 5ème de Beethoven, parce que la scène de prise de contrôle de l’accélérateur parvient presque (presque !) à être cool, parce que le personnage de Saraka est plutôt réussi (avec notamment sa relation à sa mère, sa froideur robotique, son aspect psychopathe et ses explications plutôt intéressantes) et parce que les sushis j’aime bien ça moi. Reste que l’ensemble ressemble vraiment à un nanar dont on ne sait pas vraiment si le second degré est tout le temps assumé ou non avec des répliques vraiment nazes, des explications de la physique de base de bonnes à inintéressantes (On dirait du Science&Vie…), du mauvais gouts de partout (les icones qui viennent en surimpression sur l’image avec un pointeur de souris qui clique dessus pour introduire un flash-back, lol) et un scénario ultra classique (surtout la seconde partie). Pour ce qui est des explications scientifiques et le principal délire du film, à savoir la création de l’univers, si cela peut intéresser quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de ces concepts, tout ce qui est dit est soit très très basique soit de la masturbation intellectuelle sur du vent (en même temps, je ne m’attendais pas à ce qu’ils révolutionnent la physique dans ce film…). Je n’ai donc pas vraiment été fasciné par les conversations car je n’ai rien appris alors que c’est un sujet que je trouve passionnant (comment s’attaquer à la création de l’univers en étant justement dans cet univers). Autant lire directement de la bonne SF pour les réflexions philosophiques ou regarder de la vraie vulgarisation scientifique sur ce sujet.
Bref, si vous voulez un bon délire japonais s’extasiant de la physique fondamentale, un équivalent de The Big Bang Theory vu par les japonais, foncez sinon passez votre chemin.
**************************************************
J’ai aimé :
- Le personnage de Saraka
- le wtf général (j’ai bien rigolé à la fin avec les sushis pour le coup)
- Encore un film avec Beethoven !
- la première partie (au moins on ne s’ennui pas trop)
- la mise en avant de l'art (même si c'est mal fait, c'est mieux que rien)
Je n’ai pas aimé :
- le jeu d’acteur
- les explications creuses sur la physique fondamentale (ce n’est vraiment pas nouveau, on est plus dans les années 80….)
- la seconde partie trop classique
- les personnages trop caricaturaux
- le massacre auditif
- le scénar ultra classique
- les dialogues niais et nanardesques
- le wtf ambiant sans queue ni tête (parce qu’au bout d’un moment ça devient moins drôle)
- les explications sur l’origine du monde pompeuse ou infondées