Ce film du réalisateur allemand Alain Gsponer dépeint un monde dystopique dans lequel des étudiants sont en compétition dans un camp d’entrainement en pleine nature, afin d’intégrer une école d’élite.
Tiré d’un roman d’Ödön von Horvath qui se déroule dans l’Allemagne des années 1930, le métrage place quant à lui son action dans un futur proche, en 2049, évitant ainsi toute allusion directe aux nazis. Le message est cependant inchangé. Il s’agit de dénoncer une société déshumanisée, où les sentiments n’ont plus droit de cité, où l’individu est confronté au culte de la performance et constamment placé sous contrôle.
Le propos aurait pu être intéressant si l’intrigue n’était pas basée sur une vague amourette entre ados et un journal intime qui disparait mystérieusement. L’histoire est montrée successivement du point de vue des différents protagonistes pour ajouter des éléments explicatifs. Mais répéter une histoire inintéressante trois ou quatre fois ne la rend pas intéressante pour autant. Pour ne rien arranger, le film ne propose qu’une vision simpliste et caricaturale de la société qu’il entend dénoncer et les dialogues sont indigents.
Une sorte de Hunger Games au rabais, plus prétentieux qu’ambitieux.