Injustice : Gods Among Us
Miracle du cinéma contemporain. Ici on arrive à compiler esthétique de vidéo clip chère à Alex Proyas, un casting cinq étoiles avec les acteurs les plus pathétiques d'Hollywood et d'ailleurs (Geoffrey Rush mis à part), un scénario puisant dans différents mangas des années 80 (la flèche d'Athéna de Saint Seiya, le combat sur la pyramide de Hokuto no Ken contre Sauzer, le Perfect Cell de Dragon Ball Z) qui également montre à la fois un irrespect des travaux universitaires les plus sérieux et des études ésotériques les plus poussées, des dieux qui font des blagues comme au café du commerce et des effets spéciaux sous perfu d'images de synthèse. Tout est passé à la moulinette du comic bas de gamme. Donc drôle. Les mecs se sont lâchés d'une puissance … au moins égale à celle des dieux qu'ils mettent en scène. En résumé ça ratisse large et ça se permet tout. Bonheur de la folie technologique. Béatitude devant la forme prenant le pas très loin devant le fond. Enfin, pas totalement, car oui, l'Amour y reste la plus grande force de l'Univers. Ce qui n'est pas faux.
Une quête spirituelle tout de même !
Il y a quand même une morale à toute cette avalanche de rien à foutre scénaristique et visuel. Au fond le héros Horus est dans ce film un anti-Icare. D'ailleurs tout le film est plus traité sur un mode hellénistique qu'égyptien, avis aux archéologues, historiens et autre ethnologues. Car tout de même, ils ont beaucoup d'histoires de familles ces gens là !
Revenons à la quête d'Horus. Plus il se rapproche du soleil, plus il se rapproche de son but, de la résolution de son épreuve. Comment ? En se rapprochant de son grand-père, donc de ses racines (merci à LDQS pour la suggestion). Il cherche auprès de celui-ci l'eau qui contient la vie et la trouve près du soleil qui, lui, fait grandir cette même vie.
Au final on verra peut être que c'est ce film qui est le plus proche de la réalité des anciens dieux de l'Egypte antique. Des oufs qui se battent en famille et qui finissent pas bosser avec les humains. Ce qui fait qu'à un moment ils leur ont laissé les rennes du royaume. Espérons que cela nous sera raconté dans le 2. Enfin ça dépend du chiffre que le studio va faire …
De la série B de luxe. Du vrai cinoche. Gloire à Ra.