Des choses à dire sur ce film :
Deux ans ans après Freeze, qui lorgnait du côté du Cauchemar d’Innsmouth et des Montagnes hallucinées, Charlie Steeds poursuit son exploration de l’univers de H. P. Lovecraft en mettant carrément en scène Chtulhu dans Gods of the Deep. Pas de surprise, on reste au même niveau que celui de Freeze : c’est très fauché, un peu bavard, un peu couillon (aaah le minisub, aaah le moment ratatatatata sur un échantillon de labo)... mais malgré tout plutôt sympa.
S’il peine à instaurer du rythme et de la tension (la non caractérisation des personnages et leur interprétation n’aide pas forcément) Charlie Steeds réussit tant bien que mal à poser une ambiance intéressante mise en valeur par le recours à des effets pratiques. Ici, on a de l’artisanal, du fait main... avec ce que ça comporte de limites (les consoles de contrôle tremblotent quand les comédiens appuient dessus trop fort, le mini sous-marin sensé résister aux hautes pressions qui semble être un assemblage de baguettes chinoises, de plexiglas et chatterton (j’exagère à peine)...) mais surtout de classe, en particulier la pièce maîtresse du film, un type en costume de Cthulhu qui, malgré ses ailes en papier crépon, est vraiment vraiment super.
On sent la volonté chez le pourtant très prolifique Charlie Steeds de faire au mieux avec ce qu’il a et c’est louable. Pour ceux qui ont vu Freeze et y ont trouvé un peu de charme, voilà, Gods of the Deep, c’est du même tonneau.
Hum... ce film ne compte assez d'ingrédients pour jouer au bingo avec une grille de 36 cases, mais voilà quand-même les 27 ingrédients repérés
Bonus
Le monde est peuplé d’Emily et de Sam
Personnage > Agissement
Bagarre > Coup dans les couilles (ouch !) – Hoche la tête, la mine grave, pour signifier que quelqu’un est mort – Montre des photos de sa famille
Personnage > Interprétation
En fait des caisses
Réalisation
Fin > Ouverte – Habillage > Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc. – Habillage > Placement de produits – Ouverture > Survol à basse altitude de vastes éléments naturels
Réalisation > Accessoire et compagnie
Combinaison Hazmat – Ambiance > Portes automatiques qui font « Pshiiiii... » – Pouet-pouet > Effet pyrotechnique hasardeux
Réalisation > Audio
Ambiance sonore > Alarme stridente de vaisseau spatial/laboratoire/base secrète – Bruit exagéré > Bruit métallique injustifié – Bruitage informatique qui pioupioute accompagnant l’incrustation d’un lieu ou d’une date – Effet > Lasers qui font « piou-piou », touches d’ordinateurs qui font « pi-pou-pou » etc. – Effet > Son métallique qui accompagne un jumpscare
Réalisation > Surprise !
Tension > Menace qui apparaît dans le dos d’un personnage
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Est éclaboussé·e par un fluide
Scénario > Élément
Toast
Scénario > Situation
Reprend connaissance > sur un lit d’hôpital
Thème > GI Joe
Ordonne > « Go, go, go ! » – Répond > « Affirmatif !/Négatif ! »
Thème > N’importe quoi
Accessoire > Le flingue, ce couteau suisse... – Carton-pâte > Tape aléatoirement sur un clavier d’ordinateur – Scientifiquement non prouvé > Physique des matériaux soumise à rude épreuve
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Objectification sexuelle > Tenues légères
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais