Rolland Emmerich + Effet spéciaux + Ecologie = Godzilla
Emmerich remet au goût du jour un monstre bien connu du cinéma, évidemment le scénario n'est pas d'une grande originalité, ni d'une profondeur intense, mais il faut bien avouer que "Godzilla" est divertissant ...
On en prend plein les mirettes, comme d'habitude cela dit. Encore une fois, Emmerich nous sert un cocktail plus qu'explosif d'effets spéciaux, ce qui n'est pas pour nous déplaire, même si il y'a parfois tendance à en avoir un peu trop. Le scénario est globalement intéressant, totalement vu et revu, mais les idées qu'il transposent sont claires et bien trouvées. Gojira est une créature issue d’expérience chimique, une mutation et le film dépeint vraiment l'aspect écologique dans lequel, l'homme a peur et est pratiquement sans défense lorsque la nature se retourne contre lui. Dans un sens "Godzilla" et le "Jour d'après" sont des films assez similaires au niveau des idées qu'ils véhiculent. La créature, parlons-en, et bien je dois dire que bizarrement ont s'y attache, c'est assez étrange mais dans le fond, lorsque l'on réalise que cette créature est innocente, on a une sorte de compassion pour elle. D'ailleurs l'un des personnage est un peu dans cette optique là, le Dr Nick Tatopoulos, véritable figure écologique dans le film, et interprété par un excellent Matthew Broderick. Agréable surprise aussi pour l'interprétation de Jean Reno, il est vraiment excellent.
Bien que certains points soient un peu tirés par les cheveux, notamment la fin lorsque Gojira revient (même si dans le fond c'est utile, car c'est comme ça que l'histoire doit se terminer.), on ne comprend pas vraiment d'ailleurs pourquoi il revient, il est censé être mort. Mais à côté nous avons des scènes inoubliables, comme celle de l'arrivé du monstre à New-York, où celle quand l'armée l'appâte avec les poissons et la course poursuite qui s'ensuit avec les hélicos. Plein de grands moments quand même! D'ailleurs la mise en scène de ce film est énorme, tout comme la BO!
Si Godzilla ne peut pas se vanter d'être un chef-d'oeuvre, il peut au moins avoir l'audace d'être un très bon divertissement, et un très grand Emmerich!