Godzilla par Aurélien Boucher

Le physicien nucléaire Joseph Brody enquête sur de mystérieux phénomènes qui ont lieu au Japon, quinze ans après un incident qui a irradié la région de Tokyo et déchiré sa propre famille. Refusant de s’en tenir à la version officielle qui évoque un tremblement de terre, le scientifique revient sur les lieux du drame accompagné par son fils Ford, soldat dans la Navy.

La célèbre franchise japonaise née en 1954 revient en 2014 pour les 60 ans de la franchise, dans un nouveau film américain après celle de Rolland Emmerich de 1998, le tout en étant plus fidèle à la version d'origine. Ce Reboot est réalisé par Gareth Edwards, réalisateur qui n'a pas énormément de choses dans sa filmographie, mais qui arrive malgré tout à marqué, avec son premier film MONSTER, et surtout son dernier film, le spin off de STAR WARS : ROGUE ONE.
Ce reboot est aussi le début du Monsterverse chez Warner, incluant en plus le King Kong de KONG SKULL ISLAND, et dont on doit avoir le crossover cette année, bien que je n'ai pas trop d'espoir car cet univers a bien été entaché par le 2ème volet de GODZILLA qui a décrédibilisé la franchise en devenant un blockbuster complètement débile.
Malgré l'accueil mitigé qu'à eu le film de 2014, je le trouve vraiment très bon.
Le gros parti pris de ce film, ce de beaucoup plus se centrer sur les humains que sur les monstres, dont Godzilla qui n'a environ que 20 minutes en tout. Mais ce parti pris fonctionne malgré tout, car ça permet d'installer une atmosphère, et aussi de faire monter la sauce arrivant à un climax dantesque.
Les personnages humains ne sont pas extraordinaires, mais restent assez corrects, surtout comparé aux personnages complètements débiles du 2ème volet. La famille Brody est assez attachante, et bien interprétés par Aaron Taylor-Johnson et la belle Elizabeth Olsen (qui se retrouveront tout les deux ensembles dans le MCU). Les autres acteurs et personnages sont bons, que ce soit Brian Cranston qui veut affirmer que l'incident de 1999 n'est pas un phénomène naturelle, ainsi que le charismatique Ken Watanabe, faisant parti de l'organisation secrète Monarch chargé de surveillé les créatures qui ont réveillées par des activités nucléaires.
Les créatures de ce film sont très réussites, et on retrouve la thématique anti-nucléaire de l'original. Et la fameuse créature GODZILLA est très réussite et imposante, de par son design, ses capacités, ainsi que son gigantisme et sa puissance dévastatrice (surtout son fameux cri). Il est bien traité ici, montré comme une véritable force de la nature, en réponse aux actions de l'homme, et qui vient rétablir l'équilibre en éliminant les Muto. Et on fait monter la sauce à travers ce monstre, atteignant le sommet dans sa première apparition à Hawai, et surtout lors du climax à San Francisco.
Et la plus grande réussite de ce film, c'est bien sur la mise en scène d'Edwards qui est vraiment impressionnante. Déjà le visuel est au top, avec en plus de superbes ambiance (notamment l'ambiance final dans un San Francisco totalement sombre). Et les moments de bravoures les plus marquantes, sont surtout les prises de vues à échelles humaines, absolument bluffantes et renforçant le gigantisme des monstres. Et beaucoup de plans à échelles humaines sont iconiques, dont la première apparition de Godzilla à l'aéroport d'Hawai.
Et les scènes d'actions sont spectaculaires et renforcés par la mise en scène, que ce soit l'évasion du Muto, la grosse scène à Hawai avec le tsunami, le métro attaqué par le Muto, et la première apparition de Godzilla, et surtout tout le climax à San Francisco, que ce soit l'intense et impressionnante scène du pont, ainsi que le combat entre Godzilla et les Muto.
Le tout est donc réussi dans son spectacle, et également dans l'intensité et le gigantisme.
Et la musique est excellente.
Un très bon reboot qui donner un nouveau souffle à ce monstre dans le cinéma américain, mais qui sera totalement décrédibilisé par sa suite qui est beaucoup plus chiant, et surtout beaucoup plus con.